Qui ne risque rien n'est rien… sur le chemin de Damas, alors que les opinions ont cédé face aux faits…
on ne le dit assez : un âge n'en chasse pas un autre, tous les âges qu'on a vécu coexistent à l’intérieur de soi, ils s'empilent, et l'un prend le dessus au hasard des circonstances.

dimanche 15 avril 2018

Damas, Alexandre Goodarzy : ce qu'il a ressenti lors des frappes des commanditaires du terrorisme…



J'y étais et voilà ce que j'ai vu et ressenti…
Alexandre Goodarzy, chef de mission en Syrie de SOS Chrétiens d’Orient, revient sur les derniers événement qui ont frappé le pays : « Les États-Unis, le Royaume-Uni et la France prennent le relai des terroristes. »



samedi 14 avril 2018

Pourquoi Trump personnellement ne voudrait pas la guerre…



Russie Politics, sous la signature de Karine Bechet-Golovko, nous livre une analyse séduisante, tentant de faire comprendre chez Donald Trump une stratégie, derrière un comportement apparemment impulsif et désordonné… l'art de la négociation d'un homme rompu aux traquenards du monde des affaires… Malgré un entourage dont il a tout à craindre, Donald Trump a l'immense chance d'avoir face à lui un partenaire tout aussi habile dans la conception et l'organisation de ses plans, le joueur d'échec Vladimir Poutine… Deux hommes dont les intérêts fondamentaux convergeraient… Deux acteurs majeurs aux qualités exceptionnelles qui seraient une chance pour notre monde et la paix, malgré la médiocrité des seconds couteaux, notamment May et Macron, susceptibles de n'importe quel acte inconsidéré par soif de reconnaissance…





Les gazouillis du président américain D. Trump ont ce mercredi soir 11 avril monopolisé l'attention et des politiciens et des analystes : y aura-t-il ou pas la guerre ? Ce n'est quand même pas une question secondaire. Et justement l'importance de la question a empêché une réponse binaire, simpliste. En trois gazouillis, D. Trump a envoyé deux messages. Un à la Russie et un à l'intérieur. Mettant chacun face à ses contradictions.

Lorsque l'on parle de D. Trump, l'on donne souvent l'image d'un impulsif, voire d'un fou, d'un déséquilibré. Il est violent dans ses sorties, donne effectivement l'impression de suivre le vent du moment, l'humeur passagère et de faire ce que le porte-parole du Kremlin appelle de la "diplomatie sur Twitter", des gazouillis qui effectivement ne font pas sérieux. Pour autant, tout ne semble pas aussi simple, voire simpliste que cela.

Quelques remarques préliminaires sur la communication politique

Quant aux capacités de D. Trump : rappelons quand même qu'il est à la tête d'un empire qu'il a assis et développé. Arriver à ce niveau demande de la stratégie, de la vision à long terme et aussi de la violence. Un fou impulsif et stupide n'y serait pas parvenu. Cette approche ressort surtout de la fantasmagorie médiatique. Ce qui ne veut pas dire que Trump soit un ange de sagesse et de calme. Mais entre ces deux extrêmes, il existe une quantité incroyable de possibilités qu'il serait bon d'envisager avec un peu plus de lucidité.

La "diplomatie par tweet" est devenu un élément de la communication publique dans un monde post-moderne, où la rapidité de réaction est considérée par beaucoup comme une qualité politique. Ainsi, nombre de chefs d'État y vont de leurs gazouillis (dont beaucoup sont totalement inutiles, voire contre-productifs), les élus divers et variés montrent "leur implication dans la vie publique", les organes publics expliquent au bon peuple qu'ils agissent, les porte-paroles vont parfois même assez loin dans le privé sur les différentes plateformes, notamment Facebook.

Mais en ce qui concerne Trump, l'on glisse plus dans la "gouvernance du tweet", car étant en guerre contre la bulle globaliste néolibérale (dite néocon aux États-Unis), bulle tenue par les médias qu'il qualifie de Fake News, les tweets sont alors devenus une technique de contournement. Au demeurant assez efficace dans ce cas particulier. Ce qui ne signifie pas que cette méthode puisse être efficace dans d'autres contextes.

Trump met les "élites" globalistes face à leurs contradictions :

Dans le cas de la guerre en Syrie, qui comporte une dimension virtuelle incontournable, D. Trump a porté les premiers coups sur ce plan, mettant les deux mondes en parallèle et les "élites" face au problème. Trois gazouillis en trois heures, à chaque gazouillis le public a le temps de la réflexion, de la réaction, de l'émotion.



Gazouillis émis par Trump le mercredi 11 avril



Premier temps : la Russie a promis de réagir, mais nous avons nous aussi des super-armes et l'on va faire la guerre, la vraie. Pas celle confortable des divans, pas celle en col blanc des sanctions. Non, celle des bombes, des soldats, des morts et du sang. Vous l'avez dit : Assad est un monstre, "un animal", on va aller le tuer. Alors, on y va ?

Premier mouvement, Trump entre la danse, puisqu'il ne peut pas l'éviter. Et il pousse le mouvement à l'extrême, à l'absurde. C'est un moyen à la fois de faire peur (but atteint) et de discréditer l'option.

Deuxième temps : la Russie peut être un bon partenaire économique, on peut avoir des intérêts communs et arrêter l'escalade de l'armement.

Deuxième mouvement, après avoir dangereusement fait monter les enchères, Trump propose une alternative qu'il veut "win-win". Finalement nous ne sommes pas obligés de faire la guerre, la vraie, de s'y embourber, si vous le voulez on peut réagir de manière civilisée. Et pas un mot sur Assad.

Troisième temps : le problème fondamental est un problème intérieur, ces "élites" démocrates et globalistes qui constamment accusent de collusion avec la Russie au lieu de donner la possibilité au pays d'être gouverné normalement.

Troisième mouvement : l'ennemi est intérieur, il est ceux qui n'acceptent pas la victoire de Trump, la véritable alternance politique et empêche donc de gouverner normalement. La hargne déployée par les médias et les politiques contre ce président est sans précédent.

Un message à la Russie

En plus du message intérieur, deux des gazouillis peuvent être interprétés comme un message à la Russie.



Nouveaux gazouillis de Trump le jeudi 12 avril


N'oublions pas que le but de Trump est de restaurer et préserver la prééminence américaine. Or, lors du dernier discours devant le Parlement fait par le président russe V. Poutine, la démonstration dans un style post-moderne (vidéos proches d'un jeu vidéo, terminologie, concours pour trouver des noms aux armes, etc.) des nouvelles armes, elles, bien réelles a mis en danger cette prééminence américaine.

Trump a d'abord attaqué sur le style "nice, new and smart". Le coup a porté, la formulation a été très mal prise en Russie. Trump se moque de la mode, cette mode qu'il ne faut surtout pas manquer. Ne pas être en retard, sur le fond certes, mais surtout sur la forme. C'est un soufflet qui a touché au but.

Sur le fond, il faut mettre les deux gazouillis ensemble : si vous jetez le gant, il faut aller jusqu'au bout. Sinon, vous vous pliez à nos règles politico-économiques, on stoppe le réarmement et on fait du business.


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D'une certaine manière, Trump s'est adressé aux trois forces qui lui posent problème : la Russie difficile à classer qui ne conteste pas la globalisation que Trump combat et qui constitue un danger pour la domination américaine tout en étant un interlocuteur incontournable ; les militaristes qui veulent une guerre à tout prix, oubliant les bourbiers afghan et irakien, et la différence entre se battre contre des groupuscules et une armée nationale ; les globalistes des deux bords, qui font le jeu des militaristes en Syrie, alors qu'ils ont peur de la guerre réelle.

Par ces trois sorties et en différant sa décision réelle sur le conflit syrien, Trump a mis chacun face à ses contradictions. Il a porté le conflit sur le plan virtuel, permettant aux uns et aux autres d'en saisir toutes les implications, avant qu'il ne devienne réel. Si réellement ce schéma est le résultat d'une volonté politique, c'est une manœuvre extrêmement intelligente.

Surtout qu'une forme d'équilibre des forces armées a été atteint en Syrie : les USA ne peuvent attaquer massivement le pays sans toucher la Russie et provoquer une escalade du conflit, ce que ne veulent pas les globalistes ; la Russie ne peut laisser bombarder sans répondre, en coulant un bâtiment de guerre ou un avion américain, et provoquant aussi l'escalade du conflit. Cette forme d'impasse de la solution militaire peut conduire à une sortie politique sur ce dossier. Sans pour autant régler la question plus générale du rapport entre les USA et la Russie.



Karine Bechet-Golovko : Russie, la tentation néolibérale


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N'oublions pas que nous restons au Moyen-Orient… La Syrie est voisine du Liban, alors gardons toujours présent à l'esprit cette boutade, plutôt cet avertissement, d'Henry Laurens il n'y a pas si longtemps, en 1982 : « Si vous avez compris quelque chose au Liban, c’est qu’on vous l’a mal expliqué »… …




La Syrie, lieu d’une infinie complexité - source : Infographie Le Figaro


Tout cela est bien complexe… Lire aussi :
James Cogan : Les médias américains exigent une agression à grande échelle contre la Syrie

Israël Shamir : Les Russes n’en reviennent pas (traduction Marie Poumier)


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Sauver la face… une opération bidon contre la Syrie
Frappes contre la Syrie: de la provocation au ridicule

Intimidés par la Russie, les USA, la Grande-Bretagne et Macron se limitent à une frappe symbolique pour sauver la face


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Pour rigoler avec le Bazar-Henri Lévy… le seul "philosophe" à avoir lu intégralement et s'être référé à Jean-Baptiste Botul… jusqu'à quel point la démence s'affiche ! Incroyable !




Avec le Bazar-Henri Lévy… quand la démence outrepasse toutes les bornes…



Pour rigoler avec le Bazar-Henri Lévy… le seul "philosophe" à avoir lu intégralement et s'être référé à Jean-Baptiste Botul… jusqu'à quel point la démence s'affiche !  Incroyable !






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Tous ceux, politiciens, journaleux, "philosophes"…  qui disent avoir des preuves mentent sciemment. Ils ne peuvent pas être moins bien informés que nous-mêmes qui savons que le film "apportant" ces preuves est un simulacre fabriqué par les Casques blancs. Ils ne peuvent pas ignorer que les Casques blancs sont leurs hommes de main.

Dans les coulisses du film « attaque chimique contre les civils par le régime syrien »
réalisé par les Casques blancs avec la participation de BFMTV.


Sergueï Lavrov : L'attaque chimique a été "mise en scène" avec l'aide d'un pays "russophobe"


jeudi 12 avril 2018

Un Président de la République a-t-il le droit rendre un hommage national à un militaire s'étant rendu face à l'ennemi ? Le cas Beltrame…



Guillaume Faye tient un blogue… dont j'ai été banni pour sentiments gaullophiles plutôt mitigés… Des articles jamais courts et denses… Guillaume Faye écrit-il bien ? A-t-il du style ? Sa scriptoghorrée rend superfétatoires ces éventualités… Encore ici après avoir évacué l'essentiel, il arrose… et arrose encore… Il éclabousse partout… Que du mou… Pourtant si Guillaume Faye avait su se maîtriser pour un brin de continence peut-être que du dur quelque peu moulé aurait été servi sur son papier…

Tout individu au métabolisme sain aurait franchement conclu sur le comportement de Macron célébrant un acte de reddition… Que penser d'un "chef des Armées", un chef des Armées aujourd'hui se voulant "chef de Guerre" qui loue ainsi les prétendues qualités d'un militaire s'étant rendu désarmé à l'ennemi… Un tel acte ne peut que nuire gravement au moral des Armées… ôter toute confiance au "Chef"… inciter à la désertion et à la capitulation… Bien plus, considérant que l'échec de Beltrame a servi le terrorisme islamique, que cet échec et ses circonstances ne peuvent être qu'un encouragement à de nouveaux meurtres islamiques, que l'écho inconsidéré donné à cet évènement par Macron ne peut être objectivement analysé que comme une complicité du Régime avec le terrorisme islamique, les conclusions de trahison qui s'imposent auraient dues être clairement énoncées… Dans un régime qui n'aurait pas annihilé toutes ses facultés d'autodéfense une telle célébration par un "Président de la République" en exercice aurait été passible de la Haute-Cour…








Retour sur une affaire lamentable. Dans une armée, l’essentiel n’est pas l’héroïsme romantique, mais l’efficacité au combat : détruire l‘ennemi passe avant tout. Se livrer en otage à la place d’une caissière comme l’a fait le lieutenant-colonel Beltrame, avant de se faire piteusement assassiner, c’est peut–être héroïque au sens mystique, mais ce n’est pas glorieux. Un militaire n’a pas à être un héros sacrificiel mais un professionnel de l’élimination de l’ennemi. Le but du militaire, c’est de vaincre, pas de donner sa vie gratuitement. Le lieutenant–colonel Beltrame s’est en tout cas comporté d’une manière médiatiquement spectaculaire et mystiquement sacrificielle, mais militairement catastrophique. Les autorités et les médias ont stupidement applaudi, les larmes aux yeux, tandis que les djihadistes et leurs sympathisants de plus en plus nombreux ricanent et se frottent les mains.

L’officier de gendarmerie se sacrifie mais s’humilie

Le voyou et repris de justice musulman djihadiste Radouane Lakdim, se réclamant de Daech, ouvre le feu sur des CRS, le 22 mars 2018, tue ensuite trois personnes, puis prend en otage la caissière d’un supermarché à Trèbes comme bouclier humain, un pistolet sur la tempe. Les gendarmes, emmenés par le lieutenant–colonel Beltrame n’osent pas intervenir ou tirer de peur de tuer ou faire tuer la caissière.

Alors que le bon sens tactique aurait demandé d’employer la ruse et de dissimuler des gendarmes, encerclant Lakdim, afin de lui tirer dans le dos ou en pleine tête pour l’abattre avant qu’il n’ait eu le temps de tuer son otage, on assiste à cette scène hallucinante, hérésie totale, improvisation amateuriste pour tout tacticien militaire ou policier : Beltrame essaie de négocier avec le tueur djihadiste, lève les mains en l’air, s’humiliant, dépose son pistolet et prend la place de l’otage ! Plus grave, il ordonne à ses collègues de quitter les lieux, précisant que le terroriste exigeait la libération de Salah Abdeslam, qu’il menaçait de ”faire péter des grenades” ou des engins explosifs disposés en divers points du Super U. Une fable complète qu’a cru le naïf lieutenant–colonel, manifestement peu formé et peu apte à la guerre sur le terrain.

Au bout de péripéties qui auront duré plus d’une heure, l’officier de gendarmerie, toujours dominé par son bourreau, incapable de se libérer ou de résister, finit, blessé par une arme à feu et égorgé à l’arme blanche – technique symbolique arabo-musulmane. Lamentable. Le GIGN finit par intervenir et descendre le tueur – mais trop tard. On retrouve sur lui trois engins explosifs artisanaux – inutilisés – de nombreuses munitions et une sourate du Coran en arabe. Islam, religion de paix, comme le rabâche l’idéologie dominante…

Fiasco militaire et reddition déshonorante

Beltrame aurait été formé au close–combat et muni, par exemple, d’armes blanches dissimulées, il aurait rapidement éliminé le petit voyou djihadiste qui le menaçait de son pistolet en l’enserrant par le cou comme bouclier humain, de manière dominatrice et humiliante. Il est très probable que, dans les mêmes circonstances, un officier israélien intervenant sur une attaque terroriste arabo-musulmane, aurait neutralisé un Lakdim local sans se faire trucider.

Quitte à risquer la vie de la caissière – eh oui ! – l’objectif central pour Beltrame aurait dû être d’abattre coûte que coûte le tueur Lakdim. S’offrir en otage personnellement et demander à ses hommes de déguerpir était de plus une décision dangereuse et irréfléchie : car le tueur Lakdim, après l’avoir abattu, pouvait ressortir et faire un nouveau carnage dans la rue ou ailleurs puisqu’il avait beaucoup de munitions sur lui. Le lieutenant–colonel – paix à son âme et hommage à son courage inutile – était néanmoins un incompétent et un amateur. Il s’est rendu coupable d’une reddition, ce qui est le pire pour un militaire au combat. Une reddition déshonorante, même si elle obéissait à un ”héroïsme” sacrificiel totalement infantile.

Mieux valait la mort malheureuse d’une caissière que celle d’un officier supérieur de gendarmerie. D’autant que si Beltrame avait été un militaire professionnel - ce qu’il n’était pas, il préférait la fréquentation des monastères à l’entraînement de terrain - il aurait pu neutraliser le tueur avec son équipe.

Certes, le lieutenant–colonel Beltrame est mort, selon l’expression consacrée ”en héros” et demeure un homme moralement admirable. Mais ce n’est pas de ce genre de héros dont on a besoin dans la gendarmerie et la police – ou dans l’armée. On n’y a pas besoin de ”héros”, mais d’honnêtes professionnels déterminés et sans états d’âme.

On notera l’échec militaire patent des hommes de Beltrame face à un tueur isolé qu’ils échouent à neutraliser et qui assassine leur chef qui s’est rendu à lui ! Sans l’arrivée tardive du GIGN qui a abattu Lakdim, ce dernier serait peut–être dans la nature, après avoir tué d’autres victimes…

Charité chrétienne et confusion des genres

Ce geste sacrificiel d’Arnaud Beltrame, empreint d’une déconcertante naïveté, s’expliquerait par sa ferveur catholique – il fréquentait une abbaye – et son esprit de charité chrétienne allant jusqu’au don de soi. Les témoignages le présentent comme empreint d’un certain mysticisme. On croit rêver. Un gendarme n’a pas à être animé par l’ ”esprit de charité” ou un ”parcours spirituel” mais par la nécessité du maintien de l’ordre à tout prix. Il ne faut pas confondre les genres.

Guillaume Perrault écrit dans Le Figaro (28/03/2018) cette phrase naïve qui doit bien faire rire dans les repères des djihadistes et de leurs amis : « La France est en deuil. L’hommage national […] au lieutenant–colonel Arnaud Beltrame est à la mesure de l’admiration suscitée par son sacrifice, digne des plus hautes figures, tant militaires que chrétiennes ». Oui, confusion des genres… La fonction du militaire, encore une fois, n’est pas de se ”sacrifier” mais de vaincre. Elle n’est pas sur le terrain de se comporter en ”martyr chrétien”. Essayer de sauver ses concitoyens au prix de son sacrifice, de sa mort et donc de sa défaite relève d’une très grave confusion philosophique, qui devait perturber l’esprit mystique et certainement simple d’Arnaud Beltrame. [Les Croisés chrétiens n’avaient pas les états d’âme caritatifs et humanitaires de l’officier de gendarmerie.]

Il n’a pas dû comprendre que dans la hiérarchie des interventions militaires et policières, l’impératif catégorique est la neutralisation de l’ennemi et de l’agresseur – même au prix de bavures involontaires. Il n’a pas dû deviner non plus que se rendre à l’ennemi, comme il l’a fait, – même dans le but charitable de sauver une concitoyenne – est un signe d’humiliation et de défaite totalement contre-productif puisqu’il va inciter l’ennemi à frapper encore plus fort. D’ailleurs, il est possible qu’il ne détestait pas le tueur djihadiste (respect du prochain ?) puisqu’à aucun moment il n’a cherché sérieusement à l’éliminer.

Paradoxalement, en prenant la place de cette otage pour la sauver, le gendarme haut-gradé n’a pas saisi qu’il encourageait d’autres tueurs fanatiques musulmans à accomplir des actes semblables de prise d’otage, en espérant aussi la reddition de membres des forces de l’ordre et une médiatisation. Le geste de Beltrame pour sauver une femme a été complètement contre-productif et risque d’aboutir à une aggravation du terrorisme des assassins djihadistes. Qui, par ailleurs, sont de plus en plus nombreux, surtout les individus agissant seuls.

Un message de faiblesse envoyé aux djihadistes et à leurs innombrables sympathisants

Un seul petit voyou djihadiste a réussi cet exploit de faire pleurer toute la France ! Après avoir égorgé un officier de gendarmerie qui lui a remis son arme et s’est livré à lui. C’est une victoire pour eux. D’autant que dans leur esprit, Beltrame est peut-être un ”héros”, un type très courageux, mais c’est un vaincu, un officier qui a rendu son arme et s’est fait égorger par un des leurs. Bref, un martyr – au sens chrétien, pas musulman – méprisable pour eux, qui se fait tuer pour rien, pour sauver des gens, au lieu de mourir pour tuer l’ennemi. Drôle de héros à leurs yeux… Ils interprètent cela comme de l’humiliation, pas de l’héroïsme.

Tous ces épisodes, de la reddition ”héroïque” de Beltrame qui s’est sacrifié, aux hommages dithyrambiques, spectaculaires et hyper médiatisés des cérémonies en son honneur, envoient aux djihadistes et aux innombrables soutiens qu’ils possèdent dans la jeune population immigrée musulmane avide de déclencher une guerre civile ethnique de conquête, un message de faiblesse et d’émotivité de la part des Français.

Plus grave encore et donnant l’impression à l’ennemi envahisseur d’une faiblesse psychologique gravissime de la France : on a installé des « cellules psychologiques » au chevet des gendarmes de tout le pays pour évacuer la « charge émotionnelle » et accomplir le « travail de deuil ». Image désastreuse. Pour un seul tué ! Et en cas de centaines, comment on ferait ? À Verdun, il y avait–t–il des ”cellules psychologiques” pour consoler officiers et soldats avec des milliers de morts par jour ? Dans ces conditions de vulnérabilité psychologique et de dévirilisation, une guerre civile dhihadiste provoquée par l’ennemi serait perdue d’avance. Ils le savent.

L’emphase bidon de Macron

Seul point positif : au cours de la cérémonie aux Invalides, M. Macron a enfin désigné l’islamisme comme ennemi plutôt que d’utiliser, comme à l’accoutumé, le terme de ”terrorisme”, neutre et qui ne fâche pas. De même il a employé le mot de « patrie », plutôt que ceux de « nation » ou de « républiquev», plus aseptisés. Mais tout cela, c’est de la com, comme on dit. Du simulacre. M. Macron est un excellent acteur doublé d’un bon pubeur. Superficiel. Mais où est le fond ? En dépit des belles cérémonies patriotiques et de discours émouvants, les meurtres d’émules de Radouane Lakdim ne vont cesser de se répéter et de s’amplifier. Jusqu’à la guerre civile ethnique, qu’ils cherchent et où ils espèrent vaincre par le nombre, la haine et la brutalité.

Plutôt que d’organiser des commémorations et des hommages à grand spectacle, assortis de discours emphatiques et romanesques, il faudrait mieux essayer de stopper l’invasion migratoire, de faire refluer l’islam, d’expulser tous les migrants clandestins et de neutraliser – en outrepassant les avis des juges français et européens – définitivement tous les – euphémisme – ”radicalisés”.

Ce que M. Macron n’accomplira jamais, pas plus que ses prédécesseurs, transis de peur, pour parler populairement trouillards sans couilles. L’inverse même de cet esprit quasi–sanctifié de résistance, qu’on exalte sans cesse de manière creuse tout en se livrant quotidiennement à la collaboration avec l’envahisseur, par un mélange de masochisme, de culpabilité et de peur.

Concluons incorrectement

Non, le lieutenant–colonel de gendarmerie Beltrame n’a pas été un exemple de soldat, conforme à ce que doit l’attendre l’Armée française. Un prêtre, un moine, présents dans le supermarché, se seraient livrés en otage au tueur pour sauver la jeune-femme, c’eût été admirable et héroïque. Mais là, la réaction de l’officier Beltrame, totalement inappropriée, en se rendant, a été contraire à l’honneur militaire comme à l’efficacité du métier de soldat.

La mission de l’officier Beltrame était de se battre, d’éliminer l’ennemi avec professionnalisme, pas de se sacrifier par une reddition à caractère humanitaire. Qu’on ait érigé cet officier en héros national en dit long sur l’état de décomposition où nous en sommes. Transformer la honte en héroïsme, c’est un des perversions de la décadence.


Guillaume Faye : "L’officier Arnaud Beltrame était–un bon militaire et un exemple ? Ni l’un ni l’autre"





mercredi 11 avril 2018

Macron et son Régime s'en-vont-en-guerre…



Enlisé dans sa "Guerre des boutons" de Notre-Dame des Landes le régime de Macron prétend néanmoins investir la cour des grands pour jouer dans le ciel de Syrie… Faisons pleine confiance au président Bachar el-Assad et à ses alliés de Russie, d'Iran, du Hezbollah pour répliquer sans surprise et comme il se doit à une attaque voulue de longue date, aujourd'hui décidée sous le fallacieux prétexte d'une utilisation d'agents chimiques mise en scène avec la complicité de leurs hommes de main et terroristes, les Casques blancs, alliés d'al-Nosra… La fermeté de la Syrie, de la Russie, de l'Iran, de leurs peuples et de leurs dirigeants, est la meilleure garantie de paix… sans oublier les vaillants combattants du Hezbollah !











Un engin volant français de type Rafale


La dérive militariste du régime Macron a franchi un nouveau palier mardi quand le président et le Premier ministre français ont évoqué tour à tour la possibilité des frappes aux missiles contre le "régime syrien" [sic] et accusé ses alliés de complicité. La France veut-elle un face-à-face avec l'Iran ou la Russie ?

Les tensions ont monté d'un cran en Méditerranée après l'alerte lancée hier, par l’Agence européenne de la sécurité aérienne (AESA). Les experts de l'AESA ont fait état d'une frappe balistique imminente franco-britannique contre la Syrie. Dans un communiqué publié mardi 10 avril au soir, les experts décrètent l'état d'urgence et mettent en garde contre tout vol au-dessus de la Méditerranée sur fond de frappes balistiques surprises qui "interviendraient sous 72 heures".

L'AESA confirme par ailleurs les préparatifs de guerre que la Grande-Bretagne est sur le point de mettre en œuvre à Chypre. Les engins volants "Rafales" français pourraient eux aussi décoller de la base aérienne de Saint-Dizier pour bombarder des cibles en Syrie. "Les attaques aux missiles air-sol ou aux missiles de croisière pourraient se produire d'ici 72 heures provoquant des perturbations périodiques des équipements de radionavigation en Méditerranée orientale et au-dessus de Nicosie", ajoute l'agence.



Des bases britanniques à Chypre


Une intense campagne de menaces est lancée depuis 48 heures par les médias occidentaux autour des attaques chimiques supposées à Douma que les États-Unis et les autres membres du camp atlantiste attribuent à l'armée syrienne, refusant toutefois d'accorder leur feu-vert à une enquête indépendante qu'appellent de leurs vœux la Russie, l'Iran et la Chine.

Le Régime français, tête de pont de l'attaque contre Damas ?

Les États-Unis et la France accusent, de plus, l'Iran et la Russie de complicité. Le très fantomatique Premier ministre français Édouard Philippe est ainsi sorti des limbes mardi pour menacer l'Iran et la Russie qui selon lui "ont une responsabilité particulière " dans ce qu'il qualifie de "massacre de Douma".



T4 attaquée: "Israël n’avait pas informé Moscou"
Le site web d’information américain The Daily Beast a publié un article avec pour titre :
« Raid aérien israélien sur la Syrie : un message destiné à l’Iran, à la Russie et Trump ».


"Le recours à ces armes [chimiques] n'est pas neutre, il dit des choses sur le régime [sic] et notre réaction à l'usage de ces armes dira des choses de ce que nous sommes", a lancé le Premier ministre aux députés largement pris par des mouvements sociaux qui se succèdent en France. Tous les députés ne sont toutefois pas d'accord avec une confrontation directe qui impliquerait la France face à la Syrie ou ses alliés.

Interrogé par RT, le député de La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon a affirmé : " Ce qui se passe réellement sur le terrain nous est à peu près inconnu. Et l'attaque chimique, si elle a eu lieu, est évidemment abominable et doit être condamnée. Cela ressemble beaucoup à un prétexte pour que les États-Unis d'Amérique et leurs alliés reviennent sur la scène et engagent un conflit armé que, jusqu'à présent, ils ont perdu en faveur des Russes et du gouvernement actuel de la Syrie."

Macron et son Régime veulent-ils en découdre avec la Russie et l'Iran ?

Macron s'est voulu de son côté plus nuancé. Lors d’entretiens avec le prince héritier Ben Salmane en visite à Paris, il a affirmé :

"En aucun cas les décisions que nous prendrions n'auraient vocation à toucher des alliés du régime ou s'attaquer à qui que ce soit, mais bien à s'attaquer aux capacités chimiques détenues par le régime [sic]", a-t-il noté cherchant visiblement à écarter une frappe à l'israélienne.

Huit missiles israéliens ont été tirés lundi contre l'aéroport T4 à Homs provoquant la mort de 14 personnes, dont 7 conseillers militaires iraniens. L'Iran a promis de venger cette attaque. 




Agression israélienne contre l’Iran : un casus belli
Un spécialiste libanais estime qu'Israël a été chargé par les Américains de lancer une attaque au missile dans un double objectif…


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Bachar al-Jaafari : Réponse aux allégations concernant l’usage de gaz toxique à Douma

Le Saker : À quelques heures d'une déclaration de guerre mondiale ?

Listening to Russian experts (short report about the mood on Russian prime time TV)

Casques blancs et attaque au gaz

Ordered Censored by Trump: Swedish Medical Associations Says White Helmets Murdered Kids for Fake Gas Attack Videos

Dangereuse "dérive" militariste de la France

Ce que risquent les alliés de l'oncle Sam en agressant l’Iran en Syrie

Attaque de la base T4 : « Israël craint la présence iranienne en Syrie »



dimanche 8 avril 2018

Myrna Nabhan… Noël Quidu …  "En rentrant d'un pays en guerre, on relativise"

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Raconter la guerre c’est aussi se détourner un instant des salves des mitraillettes, du tourbillon de folie meurtrière et des statistiques macabres de victimes anonymes, pour donner la parole et montrer les visages de toutes les autres victimes dont on ne parle pas assez. Ceux qui continuent de vivre et de faire vivre ce pays, cette société à bout de nerfs épuisée par cette guerre qui n’en finit pas mais qui tente désespérément de préserver ce qui lui reste d’espoir.

Facebook : Damas, là où l'espoir est le dernier à mourir






Myrna Nabhan a grandi entre la Belgique, la Syrie et et le Maroc. Suite à l'éclatement du conflit en 2011, elle retourne à Damas. Elle veut comprendre ce que les médias étrangers ne montrent pas. Témoin privilégiée, enfant du pays, Myrna se met à écrire et à partager en images le quotidien des Damascènes. Réalisatrice d'un documentaire sur Damas, auteur de nombreux articles pour le Huffington Post, et bientôt auteur d'un livre sur Damas, Myrna nous invite à poser un autre regard sur la Syrie… et relativiser !



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"En rentrant d'un pays en guerre, on relativise"

Noël Quidu est le photographe qui a accompagné Régis Le Sommier dans la Ghouta : « Quand on rentre d’un pays en guerre on relativise »... ou retour dans « le minuscule ».






Régis Le Sommier : Syrie: après l'enfer, l'exode








jeudi 5 avril 2018

Fabrice Balanche : la Ghouta et le terreau de la crise syrienne…




Fabrice Balanche est géographe… Universitaire, la Syrie a été au cœur de ses travaux depuis sa thèse de doctorat soutenue en 2000… La Syrie est un pays que Fabrice Balanche aime, malgré la guerre il s'y rend encore… C'est avec un œil lucide que ce géographe nous présente la situation en Syrie et nous donne des éléments d'explications à la crise propres à sa discipline, la Géographie… Nous avons reproduit ici plusieurs entretiens et à des dates éloignées de Fabrice Balanche… Une analyse sans a priori idéologique, loin des médisances ignares et des polémiques auxquelles nous sommes habitués… Observons que dès 2014 Fabrice Balanche envisageait les dénouements actuels… qui sans doute ne résoudront pas tout… 











" 3 questions à ", un nouvel espace de réflexion qui permet de décrypter et d'apporter de nouveaux points sur des questions d'actualité. Fabrice Balanche, maître de conférences à l'Université Lyon 2 et directeur du Groupe de Recherches et d'Études sur la Méditerranée et le Moyen-Orient à la Maison de l'Orient, inaugure ce nouveau dispositif, en revenant sur les 3 ans du conflit syrien. Ce rendez-vous régulier témoignera de l'engagement et de la vie intellectuelle des 900 enseignants-chercheurs de l'université, experts réputés dans un large spectre de disciplines. Réalisation Stéphane Marquet (Service Logistique et Audiovisuel) et Yannick Silvente (Service Communication) - Université Lyon 2







Fabrice Balanche : L’habitat illégal dans l’agglomération de Damas et les carences de l’État
Le développement de l’habitat informel en Syrie, et plus particulièrement dans l’agglomération de Damas prend, des proportions inquiétantes depuis le début des années 1990 (Balanche, 2005). La brusque accélération du mouvement conjuguée à la croissance légale de l’agglomération est telle que les dernières terres agricoles de la Ghouta (l’oasis de Damas) auront pratiquement disparu vers 2025, si l’étalement urbain se poursuit à ce rythme. Plusieurs facteurs contribuent à soutenir l’extension de l’agglomération : un fort courant migratoire intérieur qui continue à alimenter la capitale malgré une diminution de sa croissance naturelle, l’arrivée d’un million de réfugiés irakiens depuis 2003 et surtout l’incapacité des autorités publiques à encadrer le processus d’étalement urbain. Or la Syrie, au contraire du Liban voisin, possède un État fort et une tradition de planification urbaine qui a fait ses preuves dans le passé. Pourquoi ne parvient-elle pas à résorber et à éviter l’extension de l’habitat informel ? Le phénomène est-il trop massif pour les autorités publiques ? Certes, l’ampleur de la croissance démographique et de l’exode rural ne peuvent être niées ; cependant, l’État ne prend aucune mesure concrète pour limiter l’étalement urbain. S’agit-il d’une forme de gestion de l’espace urbain concomitante à la libéralisation de l’économie syrienne : la fin du dirigisme économique se traduirait-il également par une libéralisation des pratiques immobilières ? Le développement de l’informel serait une conséquence du désengagement de l’État en matière d’aménagement du territoire et urbain, alors que les pratiques bureaucratiques demeurent. On peut aussi émettre l’hypothèse qu’il s’agit d’une évolution du mode de gestion du clientélisme politique (Batatu, 1999) qui soutient le régime de Bachar el-Assad… … lire la suite de l'article









mardi 3 avril 2018

Régis Le Sommier : entretien à propos de son livre "Assad"…



Stéphanie de Muru reçoit Régis Le Sommier, rédacteur en chef-adjoint de Paris-Match, dans la Grande Interview à l'occasion de la publication de son livre Assad (Éd. de la Martinière) où il dresse un portrait iconoclaste de Bachar el-Assad.

Habitué à rencontrer les hommes politiques les plus puissants du monde, le grand-reporter Régis Le Sommier a eu l’occasion de s’entretenir à de nombreuses reprises avec Bachar el-Assad.

Pour lui, l’homme fort de la Syrie « analyse les choses avec un esprit scientifique », en disant par exemple : « Daesh est un virus qu’il faut simplement nettoyer ». « C’est une personne qui est assez impassible. On a l’impression que tout glisse sur lui », relate le grand-reporter.

Le journaliste poursuit son explication, estimant que « certains le surnomment le "Boucher de Damas". D’autres considèrent qu’il a servi de rempart à l’islamisme radical. Quoi qu’on pense de lui, il a gagné la guerre ».

Poursuivant sa réflexion, Régis Le Sommier rappelle : « En six ans de conflit, aucun visage chez ses adversaires n’a réussi à rivaliser avec celui d’Assad qui est resté celui qui incarne la figure du "Zaim", leader, si importante au Moyen-Orient. C’est bien la preuve qu’aucun leader n’est parvenu, aux yeux de la population, à sortir du lot pour incarner un projet alternatif dans une région où la conception de la politique reste marquée par la permanence de l’homme fort. »









"Je connais Bachar el-Assad.
Vous me direz : tout le monde le connaît.
Ou plutôt : tout le monde croît le connaître, tant cet homme est une énigme.
Élève moyen et plutôt "sympathique" (il a étudié l'ophtalmologie à Londres), fou d'informatique, l'homme sort de l'ombre à la mort brutale de son frère aîné. Symbole de modernité, marié à une femme vêtue à l'occidentale, ancienne banquière, il incarne alors tous les espoirs aux yeux de l'Occident. Il devient, à 34 ans, président de la Syrie.
Dix-sept ans ont passé. 340 000 morts. Certains le surnomment le "Boucher de Damas". D'autres considèrent qu'il a servi de rempart à l'islamisme radical.
Quoi qu'on pense de lui, il a gagné la guerre.
Je l'ai rencontré à plusieurs reprises, y compris en rendez-vous "off", quand tout brûlait autour de lui. Plus d'une fois, je me suis demandé quelle part de vérité je pourrais retirer de ces moments.
Je vous laisse en juger."


Régis Le Sommier est directeur adjoint de Paris-Match et grand reporter (Mali, Afghanistan, Irak, Syrie…). Expert du Moyen-Orient et du terrorisme, il est notamment l'auteur de "Daech, l'histoire" aux Éditions de La Martinière.


*   *   *


Régis Le Sommier : "Syrie: après l'enfer, l'exode" (La Ghouta) Paris Match  05/04/2018

Excellent article pour sa révélation des faits… des contacts qui n'ont jamais cessé entre Syriens malgré une odieuse intervention de l'étranger… Quelques sérieuses réserves toutefois quant à l'appareil lexical utilisé…


29 mars 2018, au départ de la Ghouta pour Idlib…
Un soldat de l'Armée arabe syrienne tente de convaincre un groupe de terroristes de déposer leurs armes - photo Noël Quidu

Avant que la porte du bus ne se referme, l’officier syrien lance à Hamad Abed, le combattant "rebelle" : « Ne va pas à Idlib. Tu vas mourir, là-bas. »





jeudi 29 mars 2018

Jeudi Saint à Málaga : procession des Légionnaires, "Novios de la Muerte"



Jeudi Saint à Málaga. Procession du Christ de la Bonne Mort, connu sous le nom de Christ de Mena, Christ des Légionnaires espagnols. (chanson des Légionnaires "Mariés de la Mort".



en Videos
Semana Santa de Málaga. Traslado del Cristo de la Buena Muerte Málaga 2018
Procesión del Cristo de la Buena Muerte, Conocido como el Cristo de Mena, Cristo de los Legionarios Españoles.
(Canción de los Legionarios "Novios de la Muerte".









Todos los vídeos del desembarco de la Legión en Málaga y traslado del Cristo de Mena




Desembarco de la Legión en Málaga 2018 en la mañana del Jueves Santo

Himno del Novio de la Muerte

Paroles de l'Hymne du Fiancé de la Mort,
une clameur qui retentit tout au long du Jeudi Saint.


Nadie en el Tercio sabía
quien era aquel legionario
tan audaz y temerario
que a la Legión se alistó.

Nadie sabía su historia,
más la Legión suponía
que un gran dolor le mordía
como un lobo, el corazón.

Más si alguno quien era le preguntaba
con dolor y rudeza le contestaba:

Soy un hombre a quien la suerte
hirió con zarpa de fiera;
soy un novio de la muerte
que va a unirse en lazo fuerte
con tal leal compañera.

Cuando más rudo era el fuego
y la pelea más fiera
defendiendo su Bandera
el legionario avanzó.

Y sin temer al empuje
del enemigo exaltado,
supo morir como un bravo
y la enseña rescató.

Y al regar con su sangre la tierra ardiente,
murmuró el legionario con voz doliente:

Soy un hombre a quien la suerte
hirió con zarpa de fiera;
soy un novio de la muerte
que va a unirse en lazo fuerte
con tal leal compañera.

Cuando, al fin le recogieron,
entre su pecho encontraron
una carta y un retrato
de una divina mujer.

Y aquella carta decía:
"...si algún día Dios te llama
para mi un puesto reclama
que buscarte pronto iré".

Y en el último beso que le enviaba
su postrer despedida le consagraba.

Por ir a tu lado a verte
mi más leal compañera,
me hice novio de la muerte,
la estreché con lazo fuerte y su amor fue mi ¡Bandera!



Le Fiancé de la Mort

Personne au bataillon ne savait
Qui était ce légionnaire
Si audacieux si téméraire
Que la Légion il est venu rejoindre.

Personne ne connaissait son histoire,
Pourtant, la Légion savait
Qu'une grande douleur le rongeait
Comme un loup, son cœur.

Plus, si quelqu'un demandait qui il était
Avec douleur et dureté, il répondrait :

Je suis un homme par la fortune
Frappé avec la patte d'une bête ;
Je suis le fiancé de la mort
Qui va s'unir d'un lien fort
Avec une compagne fidèle.

Quand au plus rude était le feu
Et le combat le plus féroce,
Pour défendre son Drapeau
Le légionnaire a avancé.

Et sans craindre l'assaut
De l'ennemi exalté
Il savait mourir comme un brave
Et sauver son étendard.

Et en arrosant la terre brûlante de son sang,
Il murmura le légionnaire d'une voix blessée :

Je suis un homme par la fortune
Frappé avec la patte d'une bête ;
Je suis le fiancé de la mort
Qui va s'unir d'un lien fort
Avec une compagne fidèle.

Quand enfin son corps a été découvert
Sur sa poitrine ils ont trouvé
Une lettre et une image
D'une femme divine.

Et cette lettre disait :
"... si un jour Dieu vous appelle,
Pour moi gardez une place
Pour te rejoindre bientôt j'irai".
Et dans le dernier baiser qu'elle lui a envoyé
Elle lui a dit un dernier au revoir.

Juste pour être à vos côtés
Ma compagne la plus fidèle,
Je suis devenu le Fiancé de la Mort,
Maintenant je suis lié à elle d'un lien fort
Et son amour était mon Drapeau !