Qui ne risque rien n'est rien… sur le chemin de Damas, alors que les opinions ont cédé face aux faits…
on ne le dit assez : un âge n'en chasse pas un autre, tous les âges qu'on a vécu coexistent à l’intérieur de soi, ils s'empilent, et l'un prend le dessus au hasard des circonstances.

dimanche 12 février 2012

Syrie : Homs libérée, le peuple syrien en liesse !


Homs enfin définitivement  libérée du terrorisme
 



Homs liberée des milices islamistes… des racailles salafistes… des mercenaires pour la plupart libyens qui terrorisaient la population… Bashar ne tombera pas… Le plan occidental du pitoyable Alain Juppé et de nos médias asservis qui faisaient porter le chapeau au pouvoir a échoué…

- Libérée des griffes de vos sataniques frères des synagogues…
- Libérée des griffes des faux musulmans que vous sionistes avez créés et nommés salafistes… wahabites… frères musulmans…
- Libérée des griffes de votre agent de la CIA le dénommé Erdogan, le diable, le criminel…
- Libérée des griffes des Israéliens, Juifs, Occidentaux priant Satan et complotant en permanence pour que coule le sang des innocents…

Sergueï Lavrov, ministre russe des affaires étrangères, met en garde contre l’ébranlement des fondements des Nations-Unies en cas de l’application du scénario libyen en Syrie

Le ministre russe des affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a averti que l’application du scénario libyen en Syrie portera atteinte à la stabilité internationale et ébranlera les fondements des Nations-Unies.

Lors d’une cérémonie organisée à l’occasion de la fête professionnelle des diplomates russes, Sergueï Lavrov a affirmé que son pays est contre la violence de toute source, soulignant qu’elle s’attaque aux principes fondamentaux de la loi internationale qui constituent le pilier du système des relations internationales.

De même, le parti communiste russe a affirmé son appui et sa solidarité avec la Syrie et sa condamnation des actes des Etats-Unis et de leurs alliés d’incitation et d’escalade de la tension en Syrie. Dans un communiqué publié aujourd’hui, Guennadi Zoganov, président de la commission centrale du parti communiste russe, a souligné nombre de preuves sur l’implication directe de la Turquie, de l’Arabie Saoudite et de Qatar dans les affaires intérieures de la Syrie. Zoganov a souligné son appui aux mesures adoptées par la Syrie pour rétablir la paix et la sécurité via le dialogue.

De son côté, Mikhaïl Bogdanov, représentant spécial du président russe pour les affaires du Moyen-Orient, vice-ministre des affaires étrangères, a fait savoir que les observateurs de la Ligue arabe peuvent vérifier ses nouvelles sur l’existence des unités spéciales étrangères, notamment celles qataries et britanniques, en Syrie. Dans une déclaration, Bogdanov a indiqué que la Syrie est un pays souverain et qu’il fallait vérifier ces nouvelles.

Pour sa part, Alexander Chin, ambassadeur de Russie en Tunisie, a réitéré la position de son pays rejetant l’imposition de toute sanction à la Syrie, affirmant que ces sanctions aggraveront le conflit dans le pays. Dans un entretien avec le quotidien tunisien al-Chourouq, l’ambassadeur russe a fait savoir qu’il est inadmissible que le Conseil de sécurité adopte un projet de résolution englobant des points sur le renversement de l’autorité en Syrie. Il a ajouté que son pays est convaincu que l’objectif principal que la communauté internationale doit envisager, au cours des conflits politiques locaux, le fait que l’autorité gouvernante et l’opposition doivent s’asseoir sur la table des négociations pour relancer le volet politique.

En outre, l’ambassadeur russe au Liban, Alexander Zaspékine, a affirmé que la position de son pays vis-à-vis de la Syrie se base sur les constances de la légalité internationale. Dans un entretien à la presse, M. Zaspékine a souligné que la Russie qui appuie l’initiative arabe estime que nombre de ses articles entravent le dialogue. Il a souligné la nécessité que les observateurs arabes poursuivent leur action, surtout que leur rapport avait parvenu à des points importants.

L’ancien premier ministre russe, Yevgeny Primakov, a souligné la nécessité de résoudre la crise en Syrie via le dialogue, rappelant que la Russie avait suggéré d’accueillir ce dialogue, « mais les représentants de l’opposition avait refusé de mener un dialogue avec les autorités syriennes ». Dans un entretien avec le quotidien égyptien al-Ahram, M. Primakov a fait noter que la Russe avait recouru au veto contre le projet de résolution arabo-occidental sur la Syrie du fait que ce projet lance des accusations à la direction syrienne et ignore l’autre partie de la crise.

Le patriarche d’Antioche dénonce les ingérences et les manipulations étrangères

Le primat de l’Eglise syriaque orthodoxe, Ignace Zakka Ier Eiwas, a affirmé que les troubles qui secouent actuellement la Syrie sont fomentés et orchestrés depuis l’étranger.

“Ces troubles sont fomentés et organisés par des forces extérieures et non par les membres de la société syrienne“, a ainsi déclaré le patriarche lors d’une rencontre avec un groupe d’experts russes en mission en Syrie.

“Les Chrétiens en Syrie restent en sécurité, contrairement à ce qui a lieu en Égypte ou en Irak“, a-t-il également souligné au cours de cette rencontre visant à analyser la situation sur place dans l’optique d’une sortie de crise.

En décembre dernier, les trois patriarches chrétiens de Syrie, Ignace Zakka Ier (syrien-orthodoxe), Grégoire III (grec-catholique melkite) et Ignace IV (grec-orthodoxe) ont rendu public un appel commun à la paix dans le pays, rejetant toute intervention étrangère.


Articles liés : L’Armée syrienne libre, représentant légitime du peuple syrien?
                    La Syrie et les germes d'une guerre mondiale
Dossier Syrie : Mondialisation.ca, Centre de Recherche sur la Mondialisation

samedi 11 février 2012

Robert Boissières


Sur ce blog, une page spéciale est désormais dédiée à Robert Boissières [clic sur sur cette page,  bouton à droite "Robert Boissières" ]. Une page qui appartient à tous ceux qui se souviennent de Robert, à tous ses amis… Qu'ils y déposent témoignages, photos, documents pour que de Robert vive le souvenir…

 
Robert Boissières, 20 ans
(photo prise peu avant son assassinat)
Robert Boissières, né le 11 février 1942 à Toulouse, a été odieusement assassiné à vingt ans devant le domicile de ses parents le jeudi 12 avril 1962 à Alger par une bande d'aviateurs de l'armée française en vadrouille. Agression gratuite, lâche, imbécile, criminelle. Geste de Français ordinaires…

Aspects de la France, jeudi 19 avril 1962


Nouvelles d’Alger 
(Copie intégrale d’un article non signé publié par Aspects de la France, le jeudi 19 avril 1962. L’original de cette coupure de journal m’a suivi jusque dans mon exil asiatique.)
Le 12 avril 1962, vers 23 heures, un peu avant le couvre-feu, un jeune Français de 20 ans, étudiant en 1ère année de Droit, Robert Boissières, a été tué par les « forces de l’ordre », une patrouille de gendarmerie de l’Air, près du Rectorat, route du Golf à Alger. 
Il venait, avec quatre camarades, dont son frère, âgé de 18 ans, d’apposer des inscriptions "O.A.S." dans le quartier.
Ils rentraient chez eux lorsque, entendant une voiture militaire, ils se cachèrent dans le rebord du talus, parmi les herbes. C’est là que sans sommation aucune, Robert Boissières fut exécuté d’une rafale de mitraillette, tandis que son camarade, Jean Zonza, 21 ans, étudiant en Médecine, était grièvement blessé.
Le quartier fut mis en émoi par cette rafale et en particulier les parents de Robert qui habitent au Clair Logis des P.T.T. Son père, inquiet, descendit immédiatement sur les lieux du drame. Il rencontra un militaire qui lui annonça froidement qu’il venait de « fusiller » un jeune, en même temps qu’il lui tendait la carte d’identité de sa victime. Douleur du pauvre père lorsqu’il reconnut que c’était celle de son fils.
Les Agences de Presse ont donné différentes versions, des versions fausses surtout. On a prétendu qu’un coup de feu avait été tiré. C’est faux. Ces garçons n’étaient pas armés. Mais on use du mensonge pour essayer d’excuser un acte odieux…
Les obsèques de la jeune victime ont été célébrées ce matin, lundi 16 avril, à 9 heures, à la "sauvette". On avait interdit tous faire-part et communiqués dans les journaux. On craignait l’affluence… J’y suis allé avec mes enfants et deux camarades de Robert Boissières.
Malgré toutes les précautions prises par les autorités, il y avait plus d’un millier de personnes à suivre ce malheureux convoi de quelques mètres dans le cimetière de Saint-Eugène, entre la morgue et le dépositoire. Mais obsèques émouvantes, bouleversantes dans leur simplicité, dans leur clandestinité. Foule digne, très impressionnée… Les martyrs de la foi en ont eu d’identiques, et de telles morts, de telles obsèques ne peuvent qu’affermir une religion ou un idéal…
Le jeune frère de Robert, retenu à l’école de police d’Hussein Dey, n’a pas été autorisé à rendre ce dernier hommage… Quelle tristesse.
Ce n’est pas avec de tels assassinats, de tels procédés pour essayer d’étouffer nos sentiments qu’on parviendra à l’apaisement d’une population française de plus en plus survoltée.
Après cette pénible cérémonie, je suis allé ensuite, seul, me recueillir sur les lieux du drame. À l’endroit où est tombé ce pauvre enfant : des bouquets de fleurs, quelques-uns avec ruban tricolore et contre le tronc d’un arbre mort trois lettres sont épinglées : celle d’une mère bouleversée, et deux autres écrites par des camarades de la victime. Lettres qui crient une indignation bien légitime…

Le rédacteur, sous la menace de la censure et de la saisie du journal, malgré son émotion, reste très réservé. Il ne précise pas que la caserne de ces aviateurs jouxte l’immeuble du Clair Logis des P.T.T. Il ne s’interroge pas sur ce que faisaient réellement à cette heure hors de leur base ces aviateurs ? Retour de beuverie ? Ce qui est avéré est que le militaire assassin qui proclama froidement qu’il venait de « fusiller » un jeune, ses acolytes et toute la troupe, jusqu’à tard dans la nuit, fêtèrent ce haut fait de guerre sous les fenêtres des familles des victimes. De plus, nous ne pouvons manquer de nous interroger sur la sanction de cet acte de bravoure. L’assassin et ses complices furent-ils par la suite décorés ? La haine gaulliste n’exclut rien.

Depuis, en France, sur le territoire français métropolitain, partout, chacun risque de croiser l’un de ces ivrognes. Pourquoi ne serait-ce pas celui-ci ? Pourquoi pas celui-là ? De toute façon par leurs votes successifs, et d’abord celui en faveur de l’abandon de l’Algérie, les Français ont sans cesse réaffirmé leur complicité avec ces assassins… Décidément, ce pays m’est définitivement infréquentable… À présent, mon vœu le plus cher reste de n'avoir jamais à vivre dans ce pays d’infâmes, la France,… ni d'y crever,… ni que mes cendres y soient  souillées.

Alex Nicol dans « La Bataille de l’OAS » publié dès novembre 1962 (Les Sept Couleurs) donnera une version qui rejoint celle d’Aspects de la France, et  confirme (pages 129-130) : « Jamais on n’a fait état de l’ouverture d’une enquête quelconque ni de sanctions prises contre ces militaires pour le moins nerveux sur la gâchette… »

Une version tout aussi horrible de ces faits est rapportée par Francine Dessaigne dans son « Journal d'une mère de famille pied-noir » :

Vendredi 13 avril 1962. … Le journal d'hier nous apprend la mort de Robert Boissières, dix-neuf ans. Jeudi soir, il dînait en compagnie de son frère aîné chez la fiancée de ce dernier. Vers 11 heures ils rentrent à pied dans le quartier de la Redoute. Un groupe de jeunes gens court sur la chaussée suivi de près par une patouille de métropolitains. Les Boissières s'arrêtent. Les jeunes gens prennent une petite rue et disparaissent dans la nuit. La patrouille revient sur ses pas et retrouve les deux frères. Bruit de culasse, les jeunes gens s'aplatissent sur le trottoir. Les soldats s'approchent et, presque à bout portant, tirent deux balles dans la tête de Robert et une rafale sur son frère. Robert Boissières est mort hier matin; son frère exsangue est dans un état grave. C'est ce que raconte à mon mari un de leurs cousins…

Les divergences entre ces versions des circonstances d’un même assassinat témoignent de l’extrême tension qui régnait alors à Alger et de l’intolérable pression exercée par les séides du pouvoir métropolitain d’alors désormais allié inconditionnel du FLN, tant dans le crime que dans la propagande et la manipulation de l’information. Ce même jour, ce 12 avril 1962, le général Edmond Jouhaud, arrêté à Oran peu avant, est condamné à mort. Le vendredi suivant, le 20 avril, le général Raoul Salan devait être lui aussi arrêté…


Faire-part édité et diffusé clandestinement par l’Association générale des étudiants d'Alger (AGEA) :


(Maquette réalisée par Josseline Revel-Mouroz et Hélène Mattéi - AGEA)
Instants de bonheur à l'AGEA…  Robert : le seul civil

Le 10 octobre 1984 Robert a quitté Terre-Cabade. Il repose désormais au nouveau cimetière de Cugnaux, dans la proche banlieue de Toulouse.


Le 5 juillet 2003, en présence de plus de 1500 personnes unies dans un profond recueillement, était inaugurée, au centre du cimetière du Haut-Vernet à Perpignan, une stèle en l'honneur de 104 des "fusillés et combattants  tombés pour que vive l'Algérie française". 


Inauguration de la stèle aux "Martyrs tombés pour l'Algérie française", fin de cérémonie : appel personnel de chacun des 104 Martyrs
"Aux fusillés, aux combattants tombés pour que vive l'Algérie française",
cimetière du Haut-Vernet, Perpignan


"Aux fusillés, aux combattants tombés pour que vive l'Algérie française"… 104 martyrs auprès des fusillés  Bastien Thiry, Degueldre, Dovecar, Piegts,
 cimetière du Haut-Vernet, Perpignan

vendredi 10 février 2012

Lajos Marton, héros du Petit-Clamart : "Ma vie pour la Patrie !", un appel au courage, à l’insoumission et à la fidélité…



Lajos Marton : "Ma vie pour la Patrie !", Éditions Les Amis du Livre Européen 2012, 376 pages

Lajos Marton signera son nouveau livre "Ma vie pour la Patrie !"  à la librairie Facta, 4 rue de Clichy, 75009 Paris (Tel. : 01 48 74 59 14. Mo Trinité), le samedi 11 février de 14 heures 30 à 18 heures.

Lajos Marton s'est illustré par sa participation à l’opération du Petit-Clamart qui manqua de peu le 22 août 1962 la capture de l'infâme criminel compulsif DeGaulle, qui prétendait encore exercer les fonctions de président d’une France qu'il avait déshonorée par sa capitulation et l'abandon de populations, toutes origines confondues, aux représailles de combattants FLN de la 23ème heure en Algérie. Pour son abnégation et sa participation à cet acte héroïque, Lajos Marton sera condamné à mort !!!

Lajos Marton nous offre dans cet ouvrage richemment illustré le récit haut en couleurs d'une existence mouvementée qui le mènera de l’insurrection de Budapest jusqu’au Tchad, toujours au service de son idéal et de ses principes. Une vie qui le lit comme un roman d’aventures… Un appel au courage, à l’insoumission et à la fidélité.

Lajos Marton est né en 1931 dans une famille paysanne à Pósfa, un village de l’ouest de la Hongrie. Excellent élève, il veut devenir officier, et intègre très vite l’état-major de l’armée de l’air où il a accès à des informations importantes sur l’organisation du Pacte de Varsovie. Il constitue des dossiers qu’il transmet à l’OTAN par l’intermédiaire de l’ambassade des États-Unis. En octobre 1956, il participe à l’insurrection anti-communiste, et lorsque les Soviétiques attaquent la Hongrie en novembre 1956, il prend la fuite vers la France (la justice hongroise le condamnera à mort par contumace en 1959).

Anticommuniste, il se lie à des milieux militants et militaires français, et participe à l’Opération Résurrection en mai 1958 qui contribue à la prise de pouvoir en France de DeGaulle. Plus tard, il est recruté dans le commando du colonel Bastien-Thiry. Après l’opération du Petit-Clamart contre DeGaulle, il parviendra à vivre dans la clandestinité pendant plus d’un an et sera condamné à mort par contumace.

Arrêté en septembre 1963, Lajos Marton a droit à un nouveau procès, où il écope d’une peine de 20 ans de prison. Comme la plupart des combattants de l’OAS, il sera gracié et libéré en 1968. Il obtient la nationalité française dans les années 80.

En juillet-aôut 1983, Lajos Marton fait partie du Commando Omega en tant que « conseiller technique » dans le cadre de l’intervention de la DGSE au Tchad, pour préparer l’Opération Manta qui repoussa une offensive sur le Tchad composée de rebelles tchadiens menés par Goukouni Oueddei et dirigée en sous-main par Mouammar Kadhafi.

Il conte ses souvenirs dans le livre "Il faut tuer De Gaulle", publié en 2002, avec notamment des détails inédits sur l’attentat du Petit-Clamart. Ces mémoires sont éditées en 2003 en Hongrie sous le titre Meg kell ölni De Gaulle-t.

À partir de 2004, Lajos Marton effectue des démarches en Hongrie pour avoir accès aux archives secrètes communistes le concernant. Il obtient plus de 1100 pages le concernant. Parmi toutes les informations révélées par ces archives secrètes, on y apprend notamment que les services secrets communistes hongrois ont essayé d’utiliser l’attentat du Petit-Clamart pour brouiller les relations franco-allemandes, en tentant de faire accréditer la thèse que les trois Hongrois de l’attentat avaient été recrutés par les services secrets ouest-allemands.

La découverte de ces documents secrets ainsi que le souhait de compléter son récit (en partie remanié par les Éditions du Rocher) a poussé Lajos Marton a rééditer ses mémoires en 2011, en France comme en Hongrie.






jeudi 9 février 2012

Ahmed Manaï : "Le veto russe, une immense satisfaction pour le peuple syrien et la Syrie, leur présent et leur avenir"

Un entretien incontournable de "NAWAAT" avec AHMED MANAÏ, observateur  de la Ligue arabe en Syrie



L’un des 166 observateurs envoyés par la Ligue arabe en Syrie, Ahmed Manaï, ancien expert international auprès de l’ONU, militant en faveur d’une démocratisation de la Tunisie et auteur de « Supplice Tunisien – Le jardin secret du général Ben Ali » a accordé un entretien incontournable à Nawaat

Nawaat : Quelle était votre réaction, en tant que membre tunisien des observateurs envoyés par la Ligue arabe, face au veto sino-russe au projet de résolution du Conseil de sécurité de l’ONU sur la Syrie ? 
Ahmed Manaï : Une immense satisfaction pour le peuple syrien et la Syrie, leur présent et leur avenir. Le veto sino-russe a sauvé un pays, berceau de la civilisation humaine et arabe, de la destruction totale à laquelle le destinaient d’autres arabes et que les puissances de la guerre s’apprêtaient à lui faire subir. Avec ce veto la Syrie ne connaîtra pas, je l’espère, le sort de l’Irak si proche avec son million de morts, ses trois millions d’orphelins, ses deux millions de veuves, ses quatre millions de réfugiés et sa société déstructurée. Il ne connaîtra pas non plus le sort incertain de la Libye déstructurée et désarticulée.

Nawaat : Vous avez écrit sur votre page facebook que la décision du “renvoi de l’ambassadeur syrien” de la Tunisie émane non pas du président Marzouki mais de Rached Ghannouchi, chef du parti islamiste Ennahdha et du Qatar, d’où est-ce que vous détenez cette information ?
Ahmed Manaï : Je rappelle d’abord qu’il n’y a pas d’ambassadeur de Syrie à Tunis depuis plus d’un an, mais juste un vice chargé d’affaires.
On n’a pas besoin de puiser ce genre d’information à une autre source que celle de M.Ghannouchi lui-même. Il suffit de revenir à ses déclarations et rappeler, par exemple, celle qu’il a faite en novembre 2011, je crois, dans laquelle il a « décidé » que la Tunisie allait renvoyer l’ambassadeur syrien… Il avait déclaré plus tard, « qu’il allait remettre les ambassades du Yémen et de la Syrie aux opposants des deux pays » ignorant sans doute la convention de Genève qui régit les relations diplomatiques et consulaires.
Il n’était alors que le chef d’un parti politique ayant gagné les élections.
Heureusement que le gouvernement de l’époque avait tempéré son zèle. Maintenant il est tout et décide de tout, toujours sans autre qualité que celle de président d’un parti chef de file de la majorité à l’Assemblée nationale constituante.
Pourquoi le Qatar ? Parce que ce pays, sous-traitant des basses besognes, qui pilote « l’initiative arabe » avait enjoint à tous les pays sous sa tutelle, d’accompagner la réunion du Conseil de sécurité du 04/ 02, par une action concertée de rupture avec la Syrie. Ils ont tout prévu sauf le double veto. Il a donné aussi des consignes à certains médias pour chauffer un peu plus l’ambiance. Le CNT syrien pour sa part a recommandé aux siens de procéder à l’occupation des ambassades syriennes partout dans le monde et à ses militants et ses groupes armés de se distinguer par des actions d’envergure. Cependant je ne vous cache que j’ai des amis à la Ligue qui m’ont confirmé certaines choses, entre autres l’alignement inconditionnel de la délégation tunisienne à la Ligue arabe sur le Qatar.
D’autre part, tout cela est en droite ligne de la stratégie concertée entre les « frères » et leurs alliés arabes, turcs et occidentaux.

Nawaat : Que pensez-vous, de la décision même de “renvoi d’un ambassadeur” ?
Ahmed Manaï : Je rappelle que la Tunisie a envoyé une délégation officielle qui a participé à la rédaction du rapport de la mission arabe en Syrie. Si les décideurs tunisiens avaient consulté les membres de cette délégation sur la situation en Syrie, ils leur auraient conseillé sûrement autre chose. Je ne sais pas d’ailleurs si ces décideurs avaient connaissance de cette mission qui comprend des ambassadeurs, de hauts fonctionnaires et des officiers supérieurs.
Alors qu’est ce que j’en pense ? C’est une décision irréfléchie, prise par des amateurs de la diplomatie et des relations internationales, inconscients du tort qu’ils font aux intérêts et à l’image d’un pays qui s’est longtemps distingué par sa diplomatie sage et équilibrée, ou alors, une décision dictée par plus forts qu’eux !
Curieusement aucune des puissances qui s’apprêtaient il y a quelques semaines à lancer leur aviation sur la Syrie, n’a eu recours à la rupture de leurs relations avec la Syrie.

Nawaat : Quels sont les différents agents (On a parlé de l’Iran, de Hezbollah, Irakiens … ) impliqués aux événements qui se déroulent en Syrie depuis mars 2011 ? Pouvez-vous nous éclaircir plus les acteurs svp ? 
Ahmed Manaï : L’Iran et le Hezbollah sont des alliés stratégiques des Syriens. Les Irakiens par contre, étaient en mauvais termes avec eux, quoique actuellement on assiste à leur rapprochement.
Seraient-ils impliqués dans les évènements en Syrie ? Je ne crois pas que les Syriens auraient besoin de l’aide de quiconque pour gérer la situation intérieure de leur pays. De nombreux médias ont parlé de combattants du Hezbollah et des Pasdaran iraniens qui seraient engagés dans la répression des manifestants. C’est tout simplement de la propagande. Mais il est certain qu’ils coopèrent à plein au niveau du renseignement, par exemple.
Il y a d’autres pays impliqués à fond dans la crise syrienne : ce sont les pays du golfe avec à leur tête le Qatar, puis la Turquie et l’ensemble des pays de l’OTAN. Certains d’entre eux accueillent les groupes armés sur leur sol, d’autres les financent, d’autres encore les entraînent et certains autres leur assurent la couverture médiatique.
Il y a d’autres acteurs de taille, tels que les Russes et les Chinois, mais comme on l’a vu lors du dernier vote du Conseil de Sécurité, leur rôle est surtout de soutien.
Mais il y a aussi, en plus de ces États, des mouvances politiques très influentes, telle que les frères musulmans et les salafistes.

Nawaat : Que pensez-vous de la couverture médiatique en Syrie ? Qu’en est-il de la censure ?
Ahmed Manaï : Il y a une couverture médiatique étrangère sur la Syrie et une autre en Syrie.
L’une des questions inscrite dans le protocole et à laquelle devrait répondre la mission des observateurs concerne les médias et leurs conditions de travail. Le rapport final y a répondu ainsi :
« Vérification des agréments accordés par le gouvernement syrien aux médias arabes et internationaux, et enquête sur les possibilités offertes à ces médias de se déplacer librement dans toutes les régions de la Syrie..
41 – Le Gouvernement syrien, par la voix de son ministre de l’information, a confirmé avoir accordé l’agrément à 147 divers médias arabes et étrangers depuis le début de décembre 2011 et jusqu’au 15/01/2012. 112 divers médias étrangers nouveaux ont visité le territoire syrien en plus des 90 médias déjà présents sur le territoire syrien qui disposent de correspondants permanents.
42 – La Mission a suivi cette question et a observé la présence de 36 médias arabes et étrangers et un certain nombre de journalistes dans un certain nombre de villes syriennes. Elle a reçu quelques plaintes qui indiquent que le Gouvernement syrien a accordé des autorisations pour certains médias d’opérer en Syrie pour une durée n’excédant pas 4 jours considérés comme durée insuffisante de leur point de vue, en plus de ne pas permettre leur déplacement à l’intérieur du pays à moins d’indiquer au préalable leur destination et de demander une autre certification pour se rendre à certaines zones sensibles. Le Gouvernement syrien se dit prêt à accorder aux médias des mandats de 10 jours renouvelables.
43 – Des rapports et des déclarations de certains secteurs de la Mission montrent l’existence de restrictions gouvernementales sur le déplacement des médias dans les secteurs de l’opposition, incitant ces journalistes à se déplacer, dans de nombreux cas, derrière le déplacement de la mission, pour exercer leurs fonctions.
44 – La ville de Homs a été le témoin de l’assassinat d’un journaliste français travaillant pour France 2, et de la blessure d’un journaliste de nationalité belge. Sur ces deux cas, le Gouvernement et l’opposition ont échangé les accusations sur la responsabilité de chacun dans ces incidents et ils ont publié, chacun, des déclarations condamnant la partie adverse. Le Gouvernement syrien a constitué une commission gouvernementale d’enquête sur l’incident pour déterminer ses causes. Il faudrait noter que les rapports de la Mission de la Ligue arabe à Homs indiquent que le journaliste français a été tué à la suite des tirs de mortier par l’opposition.
Quant au rôle des médias internationaux, il suffit pour y répondre, qu’il y a une soixantaine de chaînes télévisées, dans tous les pays, qui débitent en permanence et dans toutes les langues, un flot de mensonges et de propagande éhontée sur la situation en Syrie.

Nawaat : Revenons au “veto”: il y a de cela un an, la Russie et la Chine, avec l’Allemagne, le Brésil, et l'Inde se sont abstenus vis-à-vis de la résolution 1973 autorisant le recours à la force contre le régime de Kadhafi en Libye. Comment expliquez-vous l’usage de ce veto cette fois-ci pour le cas de la Syrie ? 
Ahmed Manaï : La résolution 1973 sur la Libye, votée en principe pour assurer la protection des populations civiles a été détournée par les pays de l’OTAN. Le résultat de la guerre de l’OTAN contre la Libye, encore très peu connu du grand public, a été catastrophique. La Russie et la Chine, n’avaient pas fait usage de leur droit de veto, estimant sans doute que la résolution serait exécutée à la lettre. Il y aussi que la Libye, même avec sa production pétrolière de près de 4% de la production mondiale, n’a pas le même poids stratégique que la Syrie dont la production pétrolière est presque négligeable.
Le double veto sino-russe, a empêché que le verrou syrien ne se brise, et que ces deux pays ne deviennent les prochaines cibles de l’Occident. Il est donc avant tout l’affirmation de la fin d’un monde dominée par les USA et du retour à un monde binaire. Il y a une autre raison qu’a expliqué le chef de la diplomatie russe, c’est qu’il y avait une clause secrète dans cette résolution qui autorise le recours à l’intervention armée.

Nawaat : Les Russes et la Chine ont intérêt à maintenir Bashar Al Assad à la tête du régime syrien, notamment pour des raisons purement économiques qui seraient entravées en cas d’embargo sur les armes : selon le think tank russe Cast, la Syrie a acheté 700 millions de dollars d’armes à la Russie en 2010, soit 7% des ventes russes du secteur… Pourquoi la communauté internationale ainsi que les médias internationaux semblent offusqués par le veto sino-russe déjà annoncé par l’ambassadeur de Russie à l’Onu, Vitali Tchourkine le 4 octobre 2011 puis ce jeudi 2 février 2012 ?
Ahmed Manaï : Les États n’ont pas de sentiments mais des intérêts. Certes les Russes et les Chinois ont de nombreux intérêts économiques, commerciaux et stratégiques avec la Syrie. Les ventes d’armes n’en constituent qu’une partie infime.

Nawaat : Le massacre à Homs, tuant plus de 200 vies, le plus meurtrier depuis le début des événements vous semble-il suspect ? 
Ahmed Manaï : Ce massacre est signé et ses auteurs se moquent de notre intelligence. Est-il possible de croire un instant, qu’un Gouvernement, quel qu’il soit, puisse commettre un tel massacre le jour même où son affaire est portée devant le Conseil de sécurité ?
En fait, il s’agit d’un coup monté dans le cadre d’une stratégie globale et concertée où sont intervenus les « militants syriens » à l’étranger pour occuper les ambassades et les consulats syriens, l’appel au renvoi des ambassadeurs syriens dans les pays arabes et bien sûr ce massacre de Homs.
Alors ce massacre : tous ceux qui ont suivi les télévisions ce jour là ont vu des photos de très nombreuses victimes. La plupart de ces victimes avaient les mains liées derrière le dos et certaines avaient le visage au sol.
Les metteurs en scène nous ont expliqué que c’étaient les victimes des bombardements des bâtiments et des habitations par les blindés et même par l’aviation syrienne. Curieusement ces victimes ne portaient pas de blessures ni même aucune trace de l’effondrement de leurs maisons et habitations. Chacun peut en tirer les conclusions qu’il veut. En tout cas tout au long de la journée du 4 février, de nombreux citoyens syriens ont témoigné qu’ils avaient reconnu parmi ces victimes, des proches et des voisins enlevés depuis une semaine et même des mois.
Chacun peut en tirer les conclusions qu’il veut.

Nawaat : En réaction à ce veto et suite au massacre à Homs qui a eu beaucoup d’échos sur la scène internationale, Susan Rice, l’ambassadrice des États-Unis à l’ONU, a déclaré que les dirigeants russes et chinois auront sur les mains toute effusion de sang supplémentaire. Que pensez-vous de cette recrudescence de tension et les jeux d’intérêts entre la Chine et la Russie d’un côté face aux USA, à la France et au Royaume-Uni de l’autre côté, tous membres permanents du Conseil de sécurité ? 
Ahmed Manaï : La meilleure réponse faite à Susan Rice, est venue de l’ambassadeur syrien aux Nations unies, qui lui a rappelé les 60 vetos des USA pour faire avorter les résolutions condamnant Israël. Mais il y a dans la déclaration de Rice une menace à peine voilée, parce que le sang risque de couler en Syrie. La coalition anti-syrienne va continuer dans son entreprise de déstabilisation de la Syrie et envisage de recourir prochainement à l’Assemblée des Nations Unies pour s’offrir un droit d’intervenir militairement.
Globalement nous vivons un retour de la guerre froide avec cette fois-ci une Russie et une Chine plus puissantes, assurées du soutien d’un certain nombre de pays émergents, avec en face un Occident en crise et même en déclin.

Nawaat : Le 8 janvier dernier, des navires de guerre russes ont accosté à la base navale russe située au port de Tartous en Syrie, chose déjà prévue depuis août 2010… Avec ce veto, serions-nous dans une phase catastrophe de préparation à une guerre dont les alliés semblent de plus en plus définis ?
Ahmed Manaï : Après la guerre d’occupation de l’Irak, puis le retrait honteux des troupes américaines, il est difficile de croire que les Américains puissent s’engager de nouveau dans une guerre impliquant une présence de leurs troupes au sol. C’est ainsi qu’ils ont choisi, dans le cas libyen, de faire intervenir l’aviation de l’OTAN et de leur apporter un soutien au final.
Ce scénario n’est pas valable dans le cas syrien parce que la Syrie est une puissance relativement importante et qu’elle a des alliés très puissants. C’est pourquoi, la coalition anti-syrienne a choisi de faire imploser le pays de l’intérieur en créant, finançant, entraînant et armant des foyers de rébellion.
Sommes-nous à la veille d’une guerre ? S’il y a une guerre, elle ne sera pas confinée aux frontières du Moyen-Orient, tout le monde en est convaincu même les plus fous et tous ceux qui en dressent les plans !

Nawaat : En continuant à collaborer et avec le régime syrien et avec l’opposition syrienne divisée, la Ligue arabe semble croire à une possible ‘solution politique’ à la crise syrienne, afin que le président Bashar Al-Assad délègue ses prérogatives au vice-président pour former, dans les deux mois, un gouvernement d’union nationale qui conduirait le pays vers des élections libres.
Le veto sino-russe bloque cette résolution, quel genre de pression se préparerait à votre avis pour mettre à genoux Bashar Al Assad ? 
Ahmed Manaï : La Ligue arabe est entièrement discréditée en enterrant le rapport de sa propre mission d’observateurs et par son recours au Conseil de sécurité. Elle a laissé échapper l’occasion unique de participer au règlement de l’affaire syrienne. Tout ce qu’elle peut proposer dans l’avenir sera sans valeur.
Maintenant c’est au tour de la Russie de jouer le rôle principal mais aussi à la direction syrienne appelée à accélérer et à concrétiser les réformes.

Nawaat : À votre avis, quel serait le véritable poids du CNS (pro intervention militaire) et du Comité national de coordination pour le changement démocratique (contre une intervention et dont on entend rarement parler de dans les médias internationaux) ? 
Ahmed Manaï : Le CNS n’a pas une bonne réputation en Syrie justement parce qu’il appelle à l’intervention armée. Les Syriens ont une vieille tradition de patriotisme et une haute histoire de résistance à la domination étrangère. Par contre, à l’étranger, il est le chouchou des médias et le partenaire favori des hommes politiques, qui le soutiennent et le financent.
D’ailleurs le CNS n’a pas de représentants à l’intérieur du pays et une de ses composantes, les Kurdes, vient de le quitter.
C’est différent dans le cas du Comité de coordination, parce que ses représentants sont presque tous des militants de l’intérieur du pays, et n’ont qu’un porte parole à l’étranger, Haytham Manna. Il est tout à fait normal qu’on ne parle pas de ce Comité dans les médias de la propagande et de la désinformation qui soutiennent l’intervention.

Nawaat: Comment estimez-vous les actions entreprises par les déserteurs de l’armée régulière syrienne ? Disposez-vous de preuves qui prouvent que l’armée syrienne libre (ASL) commet des actes de barbarie
Ahmed Manaï : Le rapport de la mission des observateurs arabes signale l’existence de l’ASL et d’autres groupes armés qui attaquent les forces gouvernementales, procèdent aux enlèvements de civils qui ne sont libérés que contre paiement de rançon, de meurtres, de sabotage des installations pétrolières, de bâtiments civils, des trains et voies ferrées….

Nawaat: Dernière question : peut-on être pour ou contre le régime de Bashar Al Assad et du président syrien en lui-même ? 
Ahmed Manaï : Ceux qui croient que le départ d’un président résoudrait tous les problèmes du pays, sont tout simplement des idiots. Nous n’avons pas réussi à tirer les leçons des exemples tunisien, égyptien et yéménite et convenir que les lendemains de dictature sont souvent plus difficiles à gérer que la dictature elle-même, parce que les oppositions n’ont pas encore appris à gouverner !


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"J’Accuse" : Une étoile de la chanson arabe donne de la voix contre al-Jazeera




Une grande voix contemporaine de la chanson arabe s’élève à son tour contre les mensonges et les responsabilités morales et politiques des propagandistes bellicistes d’al-Jazeera, tant en ce qui concerne la Libye que la Syrie : Warda al-Jaraïria, la « rose algérienne » aux 100 millions d’albums vendus, essentiellement dans le monde arabe, vient en effet d’adresser, via le quotidien tunisien al-Maghreb, une lettre ouverte bien sentie aux officiels de la chaîne de désinformation continue et anti-syrienne, propriété du Qatar, lettre dont voici des extraits particulièrement significatifs :

« Vous avez tué des milliers de Libyens et vous continuez de faucher un grand nombre d’innocents en Syrie (…) Vous jurez n’avoir porté aucune arme, et moi je vous réponds que vous avez l’arme de destruction massive la plus puissante : c’est la presse que vous avez utilisé de la pire manière afin de tuer des Arabes » .

Warda al-Jaraïria poursuit implacablement son « J’accuse » : « Si vos maîtres touchent leurs salaires du pétrole, vous touchez les vôtres du sang arabe parce que vous êtes des marionnettes dans leurs mains sales, et autant vous mentez, lancez des fatwas et faites perdre la vie aux gens, autant vous êtes payés ! »

Lire l'article sur Info-Syrie : « Al-Jazeera ?  - Une arme de destruction massive anti-arabe »

Toujours sur Info-Syrie : La Ligue arabe confirme sa « qatarisation » :
"… Dans un mois, le Qatar perdra la direction de la Ligue arabe au profit de l’Irak, et l’organisation pan-arabe devrait dès lors chanter une autre chanson, ou au minimum mettre en sommeil les mesures annoncées… Mais une scission de la Ligue parait inévitable à terme."