Qui ne risque rien n'est rien… sur le chemin de Damas, alors que les opinions ont cédé face aux faits…
on ne le dit assez : un âge n'en chasse pas un autre, tous les âges qu'on a vécu coexistent à l’intérieur de soi, ils s'empilent, et l'un prend le dessus au hasard des circonstances.

mardi 6 septembre 2011

Bar Mitsva : l’école c’est partout pareil… frère Nathanaël raconte…



L’École : « la grande mutilante de jeunesse »Frère Nathanaël raconte son initiation hébraïque, sa Bar Mitsva… explique les raisons de sa conversion au christianisme orthodoxe… se félicite de sa décision prise il y a 40 ans. Décision heureuse, que l'actualité du Moyen-Orient ne cesse de renforcer…


dimanche 4 septembre 2011

Éradiquons le négationnisme anti-France

Blanrue dénonce le négationnisme :
« Le véritable négationnisme : Clovis, Pasteur, Victor Hugo, Louis XIV et Napoléon ont disparu des programmes d’histoire scolaires ! Le but est clair : effacer l’histoire nationale pour mieux tuer la France afin de la dissoudre dans le Big Nowhere capitalo-mondialisé. »




Quand Louis-Ferdinand Céline nous présente "la grande mutilante de jeunesse" …

Des œuvres de combat de Louis-Ferdinand Céline, c'est certainement « Les Beaux Draps » qui nous présente avec le plus de pertinence  L’École : « la grande mutilante de jeunesse »

Oh ! C’est pas que je vienne dire du mal des Beaux-Arts et de leur enseignement. Je trouve rien de plus essentiel. « Donnez-moi le privilège d’écrire les chansons d’un peuple et je serai bien au-dessus de celui qui fait les Lois. »
Voici le précieux adage tout à méditer.
 Vous dites : « Le peuple a aucun goût ! Il aime que le faux, les ordures... »
  Où qu’il aurait pris son goût ? Pas à l’école, on l’apprend pas. On se désintéresse du goût, de l’enthousiasme, de la passion, des seules choses utiles dans la vie... On apprend rien à l’école que des sottises raisonnantes, anémiantes, médiocrisantes, l’air de tourner con râbacheur. Regardez les petits enfants, les premières années... ils sont tout charme, tout poésie, tout espiègle guilleretterie... À partir de dix, douze ans, finie la magie de primesaut ! mués louches sournois butés cancers, petits drôles plus approchables, assommants, pervers grimaciers, garçons et filles, ragoteux, crispés, stupides, comme papa maman. Une faillite ! Presque déjà parfait vieillard à l’âge de douze ans ! Une culbute des étoiles en nos décombres et nos fanges !
Un désastre de féerie.
Quelle raison ? La puberté ? Elle a bon dos ! Non ! Parce que dressés tout de suite en force, sonnés d’emblée dès l’école, la grande mutilante de jeunesse, l’école leur aura coupé les ailes au lieu de leur ouvrir toutes grandes et plus grandes encore ! L’école n’élève personne aux nues, elle mutile, elle châtre. Elle ne crée pas des hommes ailés, des âmes qui dansent, elle fabrique des sous-hommes rampants qui s’intéressent plus qu’à quatre pattes, de boutiffes en égouts secrets, de boîtes à ordures en eaux grasses.
Ah ! C’est vraiment le plus grand crime d’enfermer les enfants comme ça pendant des cinq ou dix années pour leur apprendre que des choses viles, des règles pour mieux s’ahurir, se trivialiser à toutes forces, s’utiliser l’enthousiasme aux choses qui s’achètent, se vendent, se mangent, se combinent, s’installent, dilatent, jubilent Capital, qu’on roule avec, qu’on trafique, qu’on goupille, chignolle, lamine, brase, en cent enfers mécanisés, qu’on accumule dans ces dépôts pour les refiler à bénéfices... à la grouillerie des brutes d’achat.
Quelle atroce farce ! Saisir les enfants à leurs jeux, les empêtrer minutieusement pas examens impeccables de notions toujours plus utiles, tourner en plomb leur vif argent, leur river après les quatre pattes, que la bête gambade plus jamais, qu’elle reste prosaïque à toujours, fardée à hurler à mort, sous chape effroyable, à désirer toutes les guerres pour se dépêtrer comme elle peut d’une existence qui n’en est plus, qu’est une espèce de survie d’une joie trépassée depuis longtemps, enterrée toute vive à l’école.
Parce que si ça doit continuer notre existence pareille et même, telle qu’elle se déroule aujourd’hui, sur cette boue ronde, je vois pas beaucoup à quoi ça rime... Des catastrophes comme distractions... des hécatombes comme dessert... ça peut encourager personne... On pourrait peut-être aviser, varier un peu nos usages... se demander par où ça pèche... À moins qu’on aime l’atrocité... les grands Beaux-Arts de catastrophe...
C’est important les Beaux-Arts, c’est pas moi qu’en dirais du mal... C’est la manière de s’en servir, c’est là qu’est le hic... Ça serait peut-être même une façon de rénover de fond en comble l’Europe et ses tristes vilains penchants, de lui retrouver un petit peu une âme, une raison d’être, un enchantement, une gaîté surtout, c’est ça qui lui manque le plus, une gaîté pour commencer, puis une mélodie bien à elle, une ivresse, un enthousiasme, un racisme d’âme et de corps, qui serait l’ornement de la Terre, la fontaine des plus hautes féeries ! Ah, nom de Dieu y en a besoin !
Pas un racisme de chicane, d’orgueil à vide, de ragots, mais un racisme d’exaltation, de perfection, de grandeur.
Nous crevons d’être sans légende, sans mystère, sans grandeur. Les cieux nous vomissent. Nous périssons d’arrière-boutique.
Vous voulez retrouver l’entrain ? la force créatrice ? alors première condition : rénovez l’école ! recréez l’école ! pas qu’un petit peu... sens dessus-dessous !...
Tout doit reprendre par l’école, rien ne peut se faire sans l’école, hors l’école. Ordonner, choyer, faire éclore une école heureuse, agréable, joyeuse, fructueuse à l’âme enfin, non point morne et ratatinière, constipante, gercée, maléfique.
L’école est un monde nouveau qui ne demande qu’à paraître, parfaitement féerique, tous nos soins envers ce miracle ne consistent encore à ce jour qu’en brutalités méthodiques, en avortements acharnés.
Le goût du public est tout faux, résolument faux, il va vers le faux, le truqué, aussi droit, aussi certainement que le cochon va vers la truffe, d’instinct inverti, infaillible, vers la fausse grandeur, la fausse force, la fausse grâce, la fausse vertu, la fausse pudeur, le faux bonhomme, le faux chef-d’œuvre, le tout faux, sans se fatiguer.
D’où lui vient ce goût-catastrophe ? avant tout, surtout de l’école, de l’éducation première, du sabotage de l’enthousiasme, des joies primitives créatrices, par l’empesé déclamatoire, la cartonnerie moralistique.
L’école des bourrages ressassages, des entonnages de fatras secs nous conduit au pire, nous discrédite à jamais devant la nature et les ondes...
Plus d’entreprises de cuistreries ! d’usines à rogner les cœurs ! à raplatir l’enthousiasme ! à déconcerter la jeunesse ! qu’il n’en réchappe plus que noyaux, petits grumeleux rebuts d’empaillage, parcheminés façon licence, qui ne peuvent plus s’éprendre de rien sauf des broyeuses-scieuses-concassières à 80 000 tours minute.
Ô pions fabricants de Déserts !
L-F Céline : Les Beaux Draps, Éditions de la Reconquête, pages 157 et suiv.


Faut-il croire que c’est compliqué, singulier, surnaturel, d’être artiste ? Tout le contraire ! Le compliqué, le forcé, le singulier c’est de ne l’être point.
Il faut un long et terrible effort de la part des maîtres armés du Programme pour tuer l’artiste chez l’enfant. Cela ne va pas tout seul. Les écoles fonctionnent dans ce but, ce sont les lieux de torture pour la parfaite innocence, la joie spontanée, l’étranglement des oiseaux, la fabrication d’un deuil qui suinte déjà de tous les murs, la poisse sociale primitive, l’enduit qui pénètre tout, suffoque, estourbit pour toujours toute gaîté de vivre.
Tout homme ayant un cœur qui bat possède aussi sa chanson, sa petite musique personnelle, son rythme enchanteur au fond de ses 36°8, autrement il vivrait pas. La nature est assez bourrelle, elle nous force assez à manger, à rechercher la boustiffe, par tombereaux, par tonnes, pour entretenir sa chaleur, elle peut bien mettre un peu de drôlerie au fond de cette damnée carcasse. Ce luxe est payé.
Tous les animaux sont artistes, ils ont leurs heures d’agrément, leurs phases de lubies, leurs périodes de rigodon, faridon, les pires bestioles biscornues, les moins engageantes du règne, les plus mal embouchés vautours, les tarentules si répugnantes, tout ça danse ! s’agite ! rigole ! le moment venu !
Les lézards aveugles, les morpions, les crotales furieux de venin, ils ont leurs moments spontanés, d’improvisation, d’enchantement, pourquoi on serait nous les pires sacs, les plus emmerdés de l’Univers ?
On parle toujours des têtards, ils se marrent bien eux, ils frétillent, ils sont heureux toute la journée. C’est nous qu’on est les pires brimés, les calamiteux de l’aventure.
À quoi tout ça tient ? à l’école, aux programmes. 
Le Salut par les Beaux-Arts !
 Au lieu d’apprendre les participes et tant que ça de géométrie et de physique pas amusante, y a qu’à bouleverser les notions, donner la prime à la musique, aux chants en chœur, à la peinture, à la composition surtout, aux trouvailles des danses personnelles, aux rigodons particuliers, tout ce qui donne parfum à la vie, guilleretterie jolie, porte l’esprit à fleurir, enjolive nos heures, nos tristesses, nous assure un peu de bonheur, d’enthousiasme, de chaleur qui nous élève, nous fait traverser l’existence, en somme sur un nuage.
C’est ça le Bon Dieu à l’école, s’enticher d’un joli Bel-Art, l’emporter tout chaud dans la vie. Le vrai crucifix c’est d’apprendre la magie du gentil secret, le sortilège qui nous donne la clef de la beauté des choses, des petites, des laides, des minables, des grandes, des splendides, des ratées, et l’oubli de toutes les vacheries.
C’est de ça dont [sic] nous avons besoin, autant, bien autant que de pain bis, que de beurres en branches ou de pneumatiques. Qu’on me dilacère si je déconne ! Et comment on apprend tout ça ? En allant longtemps à l’école, au moins jusqu’à 15-16 ans... qu’on en sorte tout imprégné de musiques et de jolis rythmes, d’exemples exaltants, tout ensorcelé de grandeur, tout en ferveur pour le gratuit.
La ferveur pour le gratuit, ce qui manque le plus aujourd’hui, effroyablement. Le gratuit seul est divin.
Plus de petits noyaux crevassés, issus des concours, qui peuvent plus s’éprendre de rien, sauf des broyeuses-concassières à 80 000 tours minute.
L-F Céline : Les Beaux Draps, Éditions de la Reconquête, pages 169 et suiv.




Léon Degrelle : loin du discours falsifié et rabâché des vainqueurs…



J'écoute cette conférence de Léon Degrelle… Quel bonheur… Bonheur  davantage lié à cette liberté d'écouter un proscrit qu'au discours lui-même… Une transgression ? Je rigole pas ! Transgression inconsciente qui serait liée à un traumatisme bien ancien…

Je souffre encore, près de six décennies après avoir quitté les bancs de mon lycée, le lycée Lamoricière  à Oran, de la paresse et de l'incompétence de certains profs… Cette hantise d’avoir à dégurgiter une leçon apprise par cœur… Un déni d'intelligence… C'était la manie de la plupart des profs d'alors… Sauf en mathématiques… Leur torture hante toujours certains de mes cauchemars récurrents. Qu'il s'agisse de beaux textes, soit… Joachim du Bellay, Clément Marot, Pierre de  Ronsard… Soit. « Mignonne, allons voir si la rose / Qui ce matin avait déclose… »  Mais en Histoire… Cette soumission d'enseignants fidèles aux prescriptions d'un programme officiel… Tout ce que j'ai appris, je l'ai acquis après l'école

L'Histoire… Je me souviens surtout de cet enseignant pied-noir corse qui ne levait le cul de sa chaise que pour aller pisser, qui nous faisait apprendre et réciter par cœur le résumé du Malet et Isaac« Un manuel classique, qui a formé des générations successives de lycéens : le Malet-Isaac occupe une place de choix dans la mémoire scolaire française » nous dit Wikipédia. Mémoire ou bourrage de crânes ? Viol de consciences en éveil… Imprégnation par les maîtres serviles de l'école dite républicaine…
Imprégnation : en fauconnerie, il s'agit, lorsque l'oiseau est encore niais, de se substituer aux parents par une présence constante et un nourrissage approprié. Cette technique, nous dit-on,  a ses adeptes et ses détracteurs et n'est pas adaptée à tous les oiseaux…

Le jeudi, j'allais fouiner dans la bibliothèque de mes grands-parents. Je découvrais les livres. Je devais être en terminale, quand j'eus l'outrecuidance de réviser pour ma compo d'Histoire du lendemain dans un ouvrage sur la révolution russe découvert un de ces jeudis. Cela me valut un 2/20. Une mesure de l'ignorance de tous ces profs installés dans le dérisoire de leur autorité soumise aux décrets officiels. Que de temps gâché. Quel abrutissement.

Plus tard, à l’Université, je me souviens de ce maître glissant à ses étudiants chaque année lors de l'un de ses premiers cours : « C'est parce que je suis le prof que j'ai raison… ». Un contrat : sa liberté de parole, contre notre liberté de penser et de nous exprimer. Mais quelle déception chaque fois la réaction de la plupart des étudiants. Déconcertés, la majorité d'entre eux auraient tant souhaité le confort d'un prof qui a toujours raison, bridant leur intelligence. Un maître rare  qui a toujours attaché plus d'importance à sa liberté, sa liberté de parole, qu'aux contraintes conformistes attendues d'une majorité docile.…

En réalité, tous ces profs de lycée des années 50 étaient à l'image d'une société. D'une société  encore et toujours la même. Des profs maintenant peut-être encore plus nuls mais toujours aussi conformes. Et pourtant, les plaisirs de l'intelligence sont pratiquement gratuits. La majorité l'ignore. Sa pauvreté intellectuelle et son abêtissement restent le moteur d'une société vouée à la consommation républicaine. Plus le niveau de culture sera bas, plus grands seront ses besoins matériels, son besoin d'argent, sa conformité. La croissance garde un bel avenir. Les marchands de soupe aussi. [Je viens d'évoquer des années de jeunesse, mais en fait je me fous totalement du passé (avec Édith Piaf !) J'aime le présent. Je vis le présent. Quel bonheur enfin de savoir qu'existe un avenir. Un inconnu.]

Les profs d'histoire de notre lycée ne m'ont jamais inspiré quelque respect particulier. Ânonner le résumé du Malet & Isaac, que voilà un bel exemple de la stupidité des méthodes pédagogiques auxquelles nous avons été soumis. Combien de fois me suis-je demandé si nos parents et nous-mêmes avions été éduqués différemment notre maturité politique nous eût permis de répondre autrement à l'adversité. « Courir au bateau, la tête vide ! », voilà ce que nous ont appris nos maîtres historiens.

Nos porte-drapeaux - certains d'entre eux -  ne valaient certes pas mieux… Maurice Challe, sa naïveté et son irréalisme de « vieux républicain », comme il s'est plu à se définir lui-même… Lui qui a refusé de porter le putsch d'avril 1961 à Paris… et préféré utiliser l'armée française pour « gagner la guerre en trois mois et remettre l'Algérie à la France sur un plateau d'argent »… Une guerre alors déjà gagnée depuis longtemps ! Sans doute Maurice Challe avait-il eu des profs tout aussi piteux que les nôtres. Il n'y avait pas en ce temps-là la télé, les profs, ceux d'Histoire en particulier, étaient seuls chargés du sale boulot…


Léon Degrelle - Le Pardo - 23/11/1992 (1/6) par SS_Leon_Degrelle




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Léon Degrelle - Nous autres qui avons révé

samedi 3 septembre 2011

"Les gens y sont pas comme on a envie qu'y sont !"


Noam Chomsky
Robert Ménard : « Les gens y sont pas comme on a envie qu’y sont ! » … Foutue liberté de parole… Liberté de pensée ? Heu… La propagande veille à éteindre l'étincelle qui serait en toi… Liberté de s’exprimer, sûrement pas… Si t’es pas comme on voudrait qu’y pensent les gens, alors ferme ta gueule… ou on te la fera fermer…

La démocratie… Sa version universaliste… Là aussi c’est bien réussit… On fait se prononcer globalement sur des réflexes pavloviens une masse informe abrutie de propagande sur des questions dont elle ignore tout… Alors là, les gens y répondent bien comme on veut qu’y sont leurs réponses…

Ah ! mon cher Bossuet, n'est-ce pas toi qui t’exlamais : « Dieu se rit des hommes qui se plaignent des conséquences alors qu'ils en chérissent les causes » ? Tout ça c'est du bon pain, béni ! Merci le CSA… Merci Cyrus Vance… He ! Cyrus, pourquoi donc t'es-tu ainsi déculotté ?



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jeudi 1 septembre 2011

Nicolas Sarkozy, majordome du Bazar-Henri Lévy





Inspiré ou… hypnotisé par le Bazar, Nicolas Sarkozy…
« … devait voir tomber Kadhafi, c’était devenu une obsession, comme l’ont confirmé des conseillers et des proches du président français.
Le Monde a rapporté quelques sorties bien peu dignes d’un homme d’État.
"On va lui faire mordre la poussière !", "on va le mettre à genoux !", aurait déclaré Sarkozy…
…  Soit dit en passant, Sarkozy a passé l’essentiel de son service militaire derrière un bureau, à Paris, en 1978, en tant que simple deuxième classe. »

Le prix Goethe décerné au poète syrien Adonis

Adonis, de son vrai nom Ali Ahmed Saïd Esber, le plus grand écrivain et poète syrien et l’une des principales références littéraires contemporaines du monde arabe, vient de se voir décerner le prix littéraire allemand Goethe, l’un des plus prestigieux d’Europe.

Adonis est le premier écrivain arabe à remporter cette récompense, un prix qui a jadis été attribué à Sigmund Freud, à Herman Hesse, plus récemment à la chorégraphe allemande Pina Bausch en 2008. Ce prix, d’un montant de 50 000 euros, est décerné, à Francfort, tous les trois ans le 28 août, jour anniversaire de la naissance de Goethe.

Si l’on en croit le communiqué du jury, l’écrivain syrien « a diffusé les idées européennes modernes dans les cercles culturels arabes » . Dans le contexte difficile que connait son pays, cette appréciation prend une résonance particulière, la vision politique d’Adonis se caractérise par deux idées-force : d’abord le nationalisme syrien qui lui a valu la prison puis l’exil au Liban dans les années cinquante ; ensuite son attachement à une société laïque, dans un monde arabe travaillé par le fondamentalisme religieux.

Et ce sont précisément ces deux fondamentaux – effectivement deux « idées européennes modernes » – qui font qu’Adonis a toujours refusé, depuis le début du mouvement, de cautionner l’opposition syrienne interne et externe. À la première il reproche ses liens avec les radicaux islamistes partisans d’un califat, observant que la plupart des manifestations d’opposants démarrent le vendredi à partir des mosquées. Quant à la seconde, il ne peut que stigmatiser ses appuis étrangers et son instrumentalisation par des forces peu connues pour leur engagement en faveur du monde arabe et de l’indépendance de la Syrie.

Adonis avait notamment développé cette analyse des événements dès le mois de juin, notamment dans une lettre adressée au président Bachar al-Assad. Dans cette lettre, le poète demandait au président syrien de « moderniser » son régime. Et dans un entretien accordé à la télévision saoudienne Al Arabia il exhortait l’opposition à se dégager des influences religieuses extrémistes.

Cette attitude constante n’a pas valu à Adonis que des louanges et des récompenses. Il vient de subir les critiques de l’écrivain irako-américain Sinan Antoon, qui lui reproche de ne pas hurler avec les loups de l’opposition et de la bien-pensance internationale.

C’est pourquoi, dans le climat d’unanimisme, de conformisme et même d’hystérie anti-Bachar que connaît l’Europe, cette attribution du prix Goethe à un homme libre, à un patriote syrien lucide et responsable, à un opposant honnête et mesuré, est une surprise, une excellente surprise.

Attendons les glousseries indignées des Bazar-Henri-Lévy & Glucksmann : « leur aigreur sera comme une seconde distinction pour Ali Ahmed Saïd Esber, alias Adonis, immense poète et écrivain arabe, intransigeant nationaliste syrien » se réjouit Info Syrie.

Lire l'article et les précédentes prises de position d'Adonis sur Info Syrie



"Advienne que pourra !" : Adonis, libres propos…

Ali Ahmed Saïd Esber… alias Adonis… Adonis, dieu d’origine phénicienne… Symbole du renouveau cyclique…
« Écoute-moi, illustre Adonis, que j'invoque sous différents noms, dieu à la belle chevelure, qui te plais dans la solitude et qui brilles par les grâces les plus délicates, conseiller bienveillant, dieu aux formes variées, noble aliment de toutes choses, jeune vierge et jeune homme tout à la fois, Adonis toujours florissant, toi qui as succombé et qui renais au retour des saisons annuelles, dieu toujours jeune et aimable, toi qu'on adore en versant des larmes, dieu charmant qui aimes la chasse, dieu à la magnifique chevelure, cœur bien-aimé de Cypris [Aphrodite], germe d'amour, toi qu'enfanta la divine Proserpine aux beaux cheveux, toi qui habites maintenant dans les profondeurs du Tartare, reviens de nouveau dans l'Olympe et accorde à tes prêtres les fruits délicieux de la terre. »

Édités par le Mercure de France, les livres d’Adonis ont pour thème l’injustice, la dictature, la guerre, la misère… le lien néfaste entre État et religion…



Adonis le Syrien, 78 ans, le plus grand poète arabe vivant, ne fait pas langue de bois… En début d’année 2011, il s’exprimait à la Bibliothèque nationale d’Alger :

- « Les intellectuels arabes sont des sbires du pouvoir. »
- « Je suis contre tout État bâti sur la religion. »
- « Je m’oppose à l’islam régime, à l’islam institution. »

- « Nos intellectuels sont des instruments du pouvoir, ce sont des lâches ! »
En Algérie, le vieux poète crache ses vérités, vomit le fond de sa pensée, maudit les gouvernements arabes restés aujourd’hui à la traîne des nations. Des hommes politiques qui ont pourtant été parmi "les libérateurs de leurs États du joug de la colonisation" :
- « Vers une résistance radicale et globale ! »
Conférence sur l’impasse de la pensée arabe et la crise de modernité qui secoue les sociétés arabes. Sa venue a drainé un public fou, tant son discours est en rupture totale avec le politiquement correct, la langue de bois, le discours officiel dominant…

D’emblée, il s’attaque à la question de la « nécessaire » sécularisation des pays musulmans :
« Je suis respectueux de l’islam. Je suis au-delà de toutes les religions, je vais au bout de toutes les spiritualités et des expériences humaines. Mais je suis totalement opposé à l’islam institution, à l’islam régime. »
De la provocation. De l’audace. Du courage, en veux-tu en voilà. Le conférencier ne mâche pas ses mots. Il dénonce les régimes arabes, particulièrement ceux qui ont pris le pouvoir depuis la seconde moitié du 20e siècle et qui vivent un échec cuisant :
« Ils n’ont pas pu libérer l’Homme et asseoir des États modernes basés sur le droit et le respect de l’individu »…
« Ces politiques ont des réflexes tribaux, ils nient l’individu et la liberté individuelle. Les élites politiques qui se disent progressistes et laïques, qui ont libéré leurs pays du joug de la colonisation, n’ont fait que perpétuer le clanisme et le népotisme et sont soutenus par des intellectuels, ce sont leurs complices ! »
Adonis tire à boulets rouges sur ces « intellectuels » qui n’ont aucune conscience morale :
« Dans nos sociétés arabes et musulmanes, l’élite intellectuelle ne remplit aucun critère de probité morale qui lui permet d’être à l’avant-garde des changements nécessaires. C’est-à-dire la sécularisation de la société qui est au cœur de la crise de la modernité dans ces sociétés. »
Il va encore plus loin, écœuré et blasé par la situation actuelle, politique, culturelle, sociale et économique qui prévaut dans les pays arabes, ce poète hors normes vomit le fond de sa pensée et il le dit tel quel :
« Advienne que pourra ! »…
« Les intellectuels dans le monde arabe manquent de courage, ils sont frileux lorsqu’il s’agit d’évoquer la question de la laïcité : le texte (le Coran) est constant, mais son interprétation change, or il n’y a aucun effort de questionnement théorique en la matière. »
Ainsi, l’absence de pensée critique a coupé l’intellectuel arabe de la société, faisant de lui non pas un être autonome pensant par lui-même, mais un «instrument» au service des gouvernants.

Il explique que le monde arabe est privé aujourd’hui d’une élite intellectuelle qui remettra en cause la pensée traditionaliste et les modèles tribaux :
« Nos sociétés sont sclérosées. Nous sommes absents de la carte du monde actuel et en marge du cours de l’Histoire. »