Qui ne risque rien n'est rien… sur le chemin de Damas, alors que les opinions ont cédé face aux faits…
on ne le dit assez : un âge n'en chasse pas un autre, tous les âges qu'on a vécu coexistent à l’intérieur de soi, ils s'empilent, et l'un prend le dessus au hasard des circonstances.

mercredi 20 août 2014

Pierre Lagaillarde, héros des barricades pour l'Algérie Française


Pierre Lagaillarde,
héros des barricades pour l'Algérie Française
est décédé ce 17 août 2014, à l'âge de 83 ans

Plateau des Glières, le 13 mai 1958, peu avant l'assaut contre le Gouvernement général…


« Lagaillarde est mort! » Dans le combiné, la voix d’Alain Sanders me transperce, cœur béant et mémoire à vif.
C’est bien sûr toute l’Algérie française qui prend le deuil, mais mes pensées, ce soir, chevauchent au-delà de cette généralité.
Ce sont les années de fièvre, de 57 à 60, qui revivent et bouillonnent. De fièvre algéroise, de fièvre estudiantine. C’est au début de l’année universitaire 57-58 qu’en faculté de droit nous avons appris, tout d’abord « sous le manteau », qu’un de nos jeunes anciens – Pierre Lagaillarde, avocat et para, du « clan des Blidéens » –, allait être propulsé à la tête de l’AGEA (« Association Générale des Étudiants d’Alger »), car « des événements graves se préparent ». On sort à peine de la terrible mais victorieuse « bataille d’Alger » (qui restera au niveau mondial comme une des rares victoires contre le terrorisme), mais le danger menace de toutes parts, même depuis Paris. Nous sommes tous chauffés à blanc. Y compris nos professeurs, en doctorat de droit romain et d’histoire du droit.
Officiellement, peu de gens sont au courant. Pour ma part, j’ai été mis au parfum par un ami de Pierre, Blidéen comme lui, que j’ai connu au Cercle Henri IV et aux Amis de Jeanne d’Arc. Ce sont tous deux mes aînés de quelques années. Mon informateur est lui-même un ancien de la fac de droit. La fièvre monte, et c’est toute la vie algéroise qui se fait plus intense, plus vibrante. Il ne manque plus que le déclic. Et ce sera l’explosion du mardi 13 mai 58.
Le reste appartient à l’histoire, l’officielle, mais aussi la nôtre, du moins chez ceux qui sont restés fidèles « usque ad mortem ». Pour moi, deux images vont désormais rester gravées : c’est d’abord celle de Pierre Lagaillarde, en tenue de para de la coloniale (béret rouge), bras étendus à l’horizontale, adossé au socle du monument aux morts, avant de nous lancer à l’assaut du G.G. dans la lumière flamboyante d’une fin d’après-midi de mai. C’est Alger, Alger-la-Triomphale.
Et puis, à peine un peu plus d’un an et demi après, au début de 60, par une matinée lugubre, sous une pluie battante de fin janvier, celle de Pierre Lagaillarde, dans la même tenue martiale, sortant fièrement du camp retranché à la tête de ses hommes, tandis que les paras du colonel Dufour rendent les honneurs. On dit qu’alors deux lycéennes du lycée Delacroix tout proche (et qui se trouvait dans le périmètre du camp) lui lancèrent à son passage un admiratif et quasi énamouré : « Vous êtes notre Cid ! » On avait des lettres en ce temps-là, là-bas, des lettres et de l’esprit.
En tout cas, « se non è vero… ». Et c’est vrai que Lagaillarde avait quelque chose d’un condottiere.
Cette vision, c’est celle d’Alger-la-Fière, qui relève un défi mortel et qui en mourra.
Ces deux images sont certes célèbres, mais elles sont aussi miennes, profondément. J’en fus le témoin oculaire.
Il y a toute une cohorte de héros, célèbres ou anonymes, qui t’attendent là-Haut, Pierre. Ici-bas, nous ne pouvons que dire : « Lagaillarde ?  - Presente ! »
Tant il est vrai que le passé ne meurt pas, et qu’il n’est même pas ce qui est passé.

Un peu plus d’un an et demi plus tard…




Pierre Lagaillarde : "On a triché avec l'honneur", texte intégral de l'interrogatoire et de la plaidoirie des audiences des 15 et 16 novembre 1960 du procès des Barricades. Préface de Jean Gallot, Paris, la Table ronde, 1960, 205 p.
Ceci n'est pas un livre, mais "une tranche de procès" et l'un de ses "sommets". Pierre Lagaillarde parle et "son âme aux mille voix" qui s'émeut, s'indigne, espère, c'est la longue plainte, lancinante, de l'Algérie fidèle qu'elle fait entendre.



Les vicissitudes de l’Histoire ont fait la notoriété de Pierre Lagaillarde, qui fut au premier rang de l‘actualité du drame algérien lors des événements du 13 mai 1958, lors de l’épisode des Barricades en janvier 1960, ainsi que lors du procès qui débuta en métropole à la fin de la même année.

Cette notoriété a subi ensuite une longue éclipse, du fait de l’exil espagnol qui se poursuivit, bien au delà de la fin de la guerre civile. Mais le héros de ce néfaste 13 mai continua à militer pour la cause de l’Algérie française en suivant cependant une voie divergente de celle des généraux du putsch d’avril 1961, et il fut absent des derniers combats contre le FLN et de l’exode de 1962, sans que, comme pour Jean Brune l’exilé, sa ferveur envers ses compatriotes en soit diminuée.

Descendant du célèbre député Baudin qui trouva la mort sur les Barricades révolutionnaires parisiennes en 1848 (un boulevard d’Alger porta longtemps son nom) Pierre Lagaillarde était installé comme très jeune avocat à Blida depuis novembre 1951. Il y défendit la cause d’un musulman accusé de terrorisme, estimant que c’était un lampiste et que les vrais responsables n’étaient pas recherchés.

En octobre 1955, après que les actes de barbarie commis deux mois plus tôt par le FLN à Philippeville et dans le Constantinois aient soulevé l’indignation jusqu’en métropole, Lagaillarde résilie son sursis et va pendant deux ans participer aux opérations comme officier de parachutistes, ce qui lui vaudra deux citations et la Croix de la Valeur militaire.

Il s’inscrit alors au doctorat à la Faculté de droit d’Alger et, très vite, par son autorité et son dynamisme, il est élu président de l’Association des Étudiants d’Algérie, le 2 décembre 1957. La bataille d’Alger s’est terminée victorieusement, mais un climat d’inquiétude grandit du fait de l’irrésolution des responsables politiques de Paris et du développement d’une propagande antifrançaise et pro FLN dans la presse métropolitaine.

Pierre Lagaillarde va adhérer à un comité de vigilance pour la défense de l’Algérie Française aux côtés de Robert Martel, un jeune viticulteur un peu mystique qui a adopté pour son combat le symbole du Père de Foucauld, le cœur et la croix, et de Lefebvre, Joseph Ortiz, Boutailler, et cinq ou six autres militants disposés à défendre leur sol natal. Plus tard va se joindre au groupe un éléments douteux, Léon Delbecque envoyé par Chaban-Delmas avec l’arrière-pensée – déjà – d’une récupération par l'infâme criminel compulsif DeGaulle de la ferveur des militants.

Après les incidents de Sakiet, les événements s’enchaînent et vont aller en s’accélérant en ce début de l’année 1958. Démission du Gouvernement de Félix Gaillard le 15 avril, suivi du départ de Robert Lacoste le 8 mai, annonce par le FLN de l’assassinat de trois soldats français prisonniers, ce qui entraîne un grand émoi à Alger. Le 12 mai, Pierre Lagaillarde se réunit avec six de ses amis au domicile de Lefèvre à Hydra. L’idée est lancée et vite retenue de passer à l’action, le lendemain, à l’occasion d’un grand rassemblement de foule prévu pour une cérémonie au Monument aux Morts d’Alger, à la mémoire des soldats assassinés.

Il faut investir le bâtiment du Gouvernement général, symbole méprisé d’un pouvoir politique en déroute. Le lendemain soir, 13 mai, après une brève cérémonie au plateau des Glières présidée par le général Salan, en présence d’une foule considérable, voici le moment historique. Lagaillarde s’élance seul, franchit les grilles et s’élance jusqu’au haut du bâtiment, d’où il ressort, sur une étroite corniche, incitant la foule qui l’a suivi à entrer. En un clin d’œil, le bâtiment est pris d’assaut…

La suite est bien connue : formation d’un Comité de Salut Public présidé par un Massu ronchonnant (« mais alors, il y a-t-il complot ? ») avec Lagaillarde, et les principaux militants… Des militaires, aussi, Ducasse, Trinquier, Thamazo et aussi Delbecque qui s’est faufilé et qui prétend faussement être l’envoyé de Soustelle. Son adjoint Neuwirth, le roi des intrigants, l’accompagne.

Plus tard, ce dernier trahira la cause de l’Algérie française pour s’offrir une longue et fructueuse carrière très alimentaire de partisan de l'infâme criminel compulsif DeGaulle. Étrange moment de l’Histoire avec la rencontre idéologique fugitive de deux hommes au destin si différent : Neuwirth, pour sa trahison, aura droit aux honneurs officiels dans l’opulence, Lagaillarde, pour sa fidélité, connaîtra l’opprobre, les prisons gaullistes et la misère de l’exil.

Quoiqu’il arrive désormais, la date du 13 mai symbolisera pour toujours un évènement unique dans notre Histoire et le plus légitime qui soit : le soulèvement d’un peuple contre un régime qui lui refusait le droit de rester français sur sa terre natale… Légitimité sur laquelle s'est appuyé l'infâme criminel compulsif DeGaulle pour la réussite de son coup d'État…

Par la suite, il faudra toutes les innombrables défections, lâchetés successives, et toute l’ampleur d’une trahison historique dans un bain de sang pour que l'infâme criminel compulsif DeGaulle vienne à bout de ce droit fondamental, rester français sur sa terre natale.

Pour l’heure, Pierre Lagaillarde est devenu le héros du jour : il fait partie de la mission clandestine envoyée en métropole avec le commandant Vitasse pour rencontrer les chefs militaires de l’opération « Résurrection » destinée à faire pressions sur les parlementaires [encore lucides] qui rechignent à voter l’investiture de l'infâme criminel compulsif DeGaulle.

Car, depuis le malheureux cri de ralliement de Salan, le 15 mai, c’est l'infâme criminel compulsif DeGaulle que l’on veut maintenant… Justement Lagaillarde, en qualité de membre du Comité de Salut Public, fait partie de la délégation qui va accueillir, à l’aéroport de Maison Blanche, l'infâme criminel compulsif DeGaulle qui sera, ensuite, reçu officiellement au Palais d’été. Le programme proposé par « l’homme fatal » parait, dans l’ensemble, conforme à la ligne préconisé dans les Comités de Salut Public : alors pourquoi ne pas le suivre ?

La ratification massive de la Constitution par référendum du 28 septembre 1958 (plus de 85% en Algérie) n’apporte-t- elle pas la preuve éclatante que l’immense majorité des musulmans rejette le FLN, et veut rester française ?

L'infâme criminel compulsif DeGaulle n’avait-il pas déclaré, un mois avant, le 29 août 1958 à Alger : « Pour chacun ici répondre "oui" au referendum voudra dire que l’on veut se comporter comme un Français à part entière et que l’on croit que l’évolution nécessaire de l’Algérie doit s’accomplir dans le cadre français. » (Discours et Messages de l'infâme criminel compulsif DeGaulle PLON 1970 page 40)

La véritable autodétermination la voici ! Quelques jours plus tard l'infâme criminel compulsif DeGaulle vient le confirmer à Constantine le 3 octobre 1958 : « Trois millions et demi de femmes et d’hommes d’Algérie sans distinction de communauté et dans l’égalité totale sont venus… apporter à la France et à moi-même le bulletin de leur confiance. C’est là un fait aussi clair que la lumière du ciel ! Et ce fait est capital pour cette raison qu’il engage l’une envers l’autre, et pour toujours, l’Algérie et la France… » (même référence - page 48)

Qui aurait pu douter alors de la sincérité de telles paroles venant de l’homme masqué par le mythe falsificateur du 18 Juin ? À la lecture de ces discours, quand on connaît l’épilogue on reste tout autant confondu d’une telle fourberie, aux conséquences si meurtrières que de la naïveté et l'inculture politique de ceux qui alors voulaient ignorer les temps tragiques et sanglants de l'Épuration, période qui déjà avait permis à l'infâme criminel compulsif DeGaulle s'assouvir ses fantasmes et bas instincts.

Il y avait bien, certes, des Algérois de la génération précédente qui, se rappelant la bassesse des procédés employés par l'infâme criminel compulsif DeGaulle pendant la guerre pour éliminer le général Giraud, n’avaient pas confiance. Lagaillarde, malgré son jeune âge, (il avait 27 ans), pouvait-il être de ceux-là ?

Peut-être voulait-il continuer son action plus efficacement à Paris, jouer le jeu à fond. C’est apparemment en toute confiance qu’il se présente aux élections de novembre 1958 où il est élu député d’Alger-Ville sur une liste Algérie Française, avec René Vinciguerra, Mourad Kaouah et Ahmed Djebbour.

La nouvelle Assemblée se réunit au Palais Bourbon le 9 décembre. Le groupe de l'infâme criminel compulsif DeGaulle UNR est dans la ligne Algérie française de son leader moral, Michel Debré, de même que la grande majorité des députés des départements d’Algérie (71 dont 45 Musulmans) qui se groupent sous l’étiquette Unité de la République.

Celle-ci, avec L’UNR et les Indépendants, forme une majorité assez massive et cohérente pour refuser toute déviation. Mais, au bout de quelques mois, Lagaillarde et ses amis vont constater qu’en fait l'infâme criminel compulsif DeGaulle mène, seul, toute la politique algérienne qui échappe au Parlement. Il intervient alors à la tribune pour parler de « l’incompétence de fait où en est réduite cette Assemblée ».

Mais la majorité des élus d’Algérie fait encore confiance à l'infâme criminel compulsif DeGaulle devenu Chef de l’État. Rien de plus émouvant et tragique que l’intervention de Ali Mallem, député de Batna, le 9 juin 1959 à l’Assemblée « Nous l’avons suivi [l'infâme criminel compulsif DeGaulle] parce que c’est un visionnaire, un patriote [sic]. Avec lui toutes les promesses ont été réalisée [sic] : la meilleure preuve c’est notre présence ici ». (Michèle Salinas « L’Algérie au Parlement » Éd Privat-1987- page 103)

Hélas, le 3 juillet 1962, entérinant sa traitrise par un décret parfaitement inconstitutionnel, l'infâme criminel compulsif DeGaulle déclarera Ali Mallem, député français musulman, interdit dans cette même Assemblée, où il siégeait légalement depuis 4 ans, déchu de son mandat… Ali Mallem ainsi que tous les autres élus des départements d’Algérie qui seront, par ailleurs, menacés de mort par le FLN…

Dans son discours, dit d’autodétermination, du 16 septembre 1959, l'infâme criminel compulsif DeGaulle aura jété le masque. Il veut installer le FLN à Alger, tout en jurant ses grands dieux du contraire, ce qui va en abuser plus d’un, particulièrement chez les militaires.

Comment le croire ? À Alger où l’on ne se doute pas de l’impuissance totale du Parlement en matière d’Affaires algériennes, le député Pierre Lagaillarde est critiqué par certains : serait-il devenu victime, ou complice, du système ?

Il va réagir, marquer sa ferme opposition au processus d’autodétermination qui va faire le jeu du FLN, et reprendre contact avec les généraux Salan, Jouhaud, Zeller, ce dernier venant de démissionner de son poste de chef d’état major.

À Alger, Lagaillarde participe à la création du Comité d’Entente des Mouvements Nationaux qui a ses prolongements en métropole. En janvier 1960 éclate l’affaire Massu qui est rappelé en métropole pour avoir dit, avec maladresse, à un journaliste allemand qu’il n’était pas d’accord avec la politique algérienne de son patron, piège probable dans lequel le malheureux est tombé.

Une grande manifestation de protestation est prévue le 24 janvier à Alger, à l’occasion de laquelle Pierre Lagaillarde va être projeté de nouveau au premier plan de l’actualité.

Le député d’Alger-ville a contacté des hommes décidés : Joseph Ortiz, Jean-Jacques Susini, son successeur à la présidence des étudiants d’Alger, des militaires comme Gardes et Argoud. Peut-être ces derniers sont-ils trop optimistes sur les sentiments des cadres ?

Lagaillarde décide d’occuper en force la Faculté d’Alger et d’en contrôler les entrées par des barricades, vieux réflexe révolutionnaire qui a fait la renommée de toutes les républiques françaises.

Ce sera le réduit des Facultés. Est-ce une réédition de mai 1958 ? Cette fois les CRS débonnaires sont remplacés par les gardes mobiles rouges plus hostiles.

Autre difficulté : le général Challe ne voit pas cette manifestation d’un bon œil. Le service d’ordre des paras est favorable à la foule, mais les gendarmes rouges de Debrosse ont « reçu des ordres » et le successeur de Massu, le général Crépin et ses adjoints Coste et Fonde, sont des partisans inconditionnels de l'infâme criminel compulsif DeGaulle et très hostiles aux foules d’Alger. Non rien ne rappelle le climat exceptionnel de mai 1958.

Le décor, pourtant, ne parait-t-il pas le même, avec les mêmes acteurs ? En ce dimanche après-midi la foule est bien là, dense, plus tendue peut-être, les anciens combattants avec leurs drapeaux, les U.T. en tenue.

Le drame de la fusillade va éclater en fin d’après midi : 20 morts, 147 blessés. Qui a tiré en premier ? « Tir dans le dos des gardes mobiles par des éléments venus la veille de Paris pour déclencher l’ouverture du feu et la riposte » dira le colonel Sapin Lignières, patron des U.T., version la plus vraisemblable car, de cette « émeute », l'infâme criminel compulsif DeGaulle va tirer, de la lâcheté de l’opinion métropolitaine, un profit considérable.

Dans la ville atterrée par ce drame, chacun campe sur ses positions. Pour Lagaillarde et Ortiz c’est l’échec. Après l’intervention de l'infâme criminel compulsif DeGaulle du 27 janvier, Challe, encore hésitant, bascule du côté de l'infâme pouvoir. Il commet probablement, de bonne foi, l’erreur de sa vie. Les deux camps retranchés devront se rendre.

Le 1er février 1960, Pierre Lagaillarde sort, la tête haute, du camp retranché, tandis que les paras du colonel Dufour lui rendent les honneurs. Le soir même, il est déporté en métropole pour un long séjour à la Santé.

Lors du procès des Barricades, en décembre 1960, le plaidoyer de Me Denise Macaigne, avocate de Pierre Lagaillarde, sera le plus émouvant : « Condamner l’accusé c’est condamner l’Algérie. Condamnez donc la sévèrement comme on a osé vous le demander. Devant l’Histoire qui est en train de se faire vous serez ceux qui auront condamné l’Algérie qui supplie la France de la laisser française. Alors ne pleurez pas ? dans votre vieillesse de soldat, le jour affreux où vos fils, pour ne pas vous blesser, obstinément se tairont devant vous… »

Mis en liberté provisoire, Lagaillarde s'exilera en Espagne où il restera longtemps après la fin du drame, condamné par contumace à dix ans de prison. Dans cette tragédie qui connut tant de trahisons et de crimes, Pierre Lagaillarde doit rester pour nous le témoin exemplaire d’une fidélité à un combat qui fut le plus juste et le plus désintéressé, celui où l’infamie vient accabler le vainqueur, tandis que l’honneur couronne le camp du vaincu !

La politique algérienne de l'infâme criminel compulsif DeGaulle, qui a abandonné délibérément tant de ses compatriotes aux massacres les plus barbares, restera pour nous un crime inexpiable.


Source : Véritas (courriel - relu - du 19 août 2014)

Chemin de mémoire des Parachutistes : Pierre Lagaillarde in memoriam

Blog non officiel du 22ème Régiment d'infanterie : Pierre Lagaillarde en mission au 22ème R.I. à Ténès

Chemin de mémoire des Parachutistes : L'Armée française en Algérie à l'honneur, le 14 juillet 1959 à Alger

Symboles et Traditions : L'Armée d'Algérie à l'honneur à Alger,  le 14 juillet 1959 vu par Paris-Match

La presse algérienne rend hommage (à sa manière !!!) à : "Pierre Lagaillarde, un ultra parmi les ultras"

Jean-Marie Le Pen : Pour un Cadet de Gascogne

Libres.org : L’homme qui a abattu la Quatrième République







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