Qui ne risque rien n'est rien… sur le chemin de Damas, alors que les opinions ont cédé face aux faits…
on ne le dit assez : un âge n'en chasse pas un autre, tous les âges qu'on a vécu coexistent à l’intérieur de soi, ils s'empilent, et l'un prend le dessus au hasard des circonstances.

mercredi 23 juillet 2014

En ce 23 juillet, formulons l'Espérance d'une France ressuscitée… Maréchal, nous voilà !







Le Maréchal, n° 249, 2e trimestre 2014
Le Maréchal, organe trimestriel de l’ADMP, est toujours passionnant et révélateur pour ceux qui veulent aller voir les choses derrière les choses et s’affranchir de la doxa du prêt-à-penser.
Au sommaire du dernier numéro paru, la publication d’un article de Henri Béraud (dans Gringoire du 14 novembre 1940) racontant son entrevue avec le maréchal Pétain à l’Hôtel du Parc. À lire, aussi, l’article de Dominique Thirion sur la remise de la Légion d’honneur par Philippe Pétain, le 1er décembre 1924, au professeur Bergonié, l’un des pères de la cancérologie. Belle recension, encore, de l’essai de Paul Rignac, La Désinformation autour de la fin de la guerre d’Indochine (Éditions de l’Atelier Fol’Fer), une référence désormais incontournable. Cinq années du gouvernorat de l’amiral Decoux, qui fut persécuté au final par l’habituel mafia gaullo-communiste.
Le Maréchal, ADMP, 5, rue Larribe, 75008 Paris.

Le Maréchal, n° 249, 2e trimestre 2014
Cet ouvrage résume les années que vécurent tous les habitants de l’Indochine française de 1939 à 1946. Les événements se succèdent toujours au détriment des populations : après un premier accord du général Catroux avec les japonais en juin 1940 – destitué pour cela par le premier gouvernement de Vichy – l’amiral Decoux, à la tête de l’Indochine isolée, tente de la faire survivre, durant quatre longues années. Le coup de force japonais du 9 mars 1945, puis la « Libération », achèvent de détruire l’Indochine française.
L’attitude de DeGaulle qui refuse de connaître la réalité et envoie des agents divers, les Japonais vaincus qui encadrent le Viet-Minh, les dirigeants rooseveltiens aveugles, les Chinois pillards… tous sont hostiles aux Français peu nombreux.
Pendant que la population essaie de survivre, se met ainsi en place ce qui deviendra la Guerre d’Indochine puis du Vietnam.
En 200 pages, l’auteur analyse les témoignages de nombreux acteurs et démolit des propagandes mensongères. Tout ce qu’il écrit est déjà bien connu des intéressés et des historiens spécialistes, mais, ici nous avons un résumé des faits accompagné d’une bibliographie sérieuse qui cite les différents acteurs hostiles les uns aux autres. Ce livre est facile lire et surprendra plus d’un lecteur.
La lecture de ce petit ouvrage est indispensable pour étudier ensuite la guerre d’Indochine.

Après les cinq années foisonnantes du gouvernorat Decoux :
- La fin de l’Indochine française ;
- Les dogmes de la désinformation fermement battus en brèche ;
d’après une étude de Paul Rignac

La fin de l’Indochine française est un sujet en soi qui n’avait pas été vraiment abordé pour lui-même. C’est l’époque où, par un coup de force, les Japonais occupent nos garnisons indochinoises (mars 1945). Nos militaires sont internés, nos compatriotes civils sont assignés à résidence dans des périmètres urbains délimités. En quelques jours, la présence administrative et militaire française est anéantie.
Plus rien ne sera comme avant. Pour les Indochinois indigènes, la France a perdu le « Mandat du Ciel » qui justifiait sa tutelle sur le Tonkin, l’Annam et la Cochinchine.
Dans son plus récent ouvrage, Paul Rignac analyse cette situation. Il dénonce aussi à pleines pages, la désinformation opérée depuis par le « compagnonnage » gaullo-communiste et par les manipulations médiatiques des États-Unis « instigateurs de notre éviction ».
Ni Dien Bien Phu ni Genève
Juriste engagé dans l’action humanitaire, l’auteur a vécu auprès des Indochinois ; il a été au contact de nombreux anciens combattants et coloniaux français. Ses recherches historiques l’ont conduit à une certitude dûment étayée : l’Indochine française n’est morte ni à Dien Bien Phu (mars/mai 1954) ni à Genève (juillet 1954). Elle avait cessé d’être aussitôt qu’il fut mis fin au gouvernement général de l’amiral Decoux.
La cruelle réalité c’est que, malgré la défaite du Japon et la reconquête de nos territoires, il n’y aura plus jamais :
• ni gouvernement général de l’Indochine ;
• ni Union française ;
• ni souveraineté incontestée de la France (la Pax Gallica) sur l’ensemble de la péninsule.
« La page des protectorats et de la colonie est définitivement tournée », écrit Paul Rignac. De fait, après les éphémères « États associés » dans une non moins éphémère Union française, et neuf années de guerre (1945/1954), la médiocre ambition républicaine d’une Indochine constituée de pays partiellement indépendants, plus ou moins associés à l’ancienne puissance coloniale débouchera sur la tyrannie d’Ho Chi Minh.
En trois de ses chapitres, Rignac, spécialiste des Sciences d’Outre-mer, raconte les conditions dans lesquelles l’amiral Decoux reçoit du Maréchal la barre de l’Indochine, le 20 juillet 1940 ; comment l’Asie entre dans la guerre… mais pas l’Indochine ; et pourquoi ce territoire isolé se développe malgré tout.
C’était trop beau pour les gaullistes pratiquement absents dans cette partie de notre empire. Ils inventeront a posteriori ce que Rignac intitule la « légende noire » (au sens étymologique : « ce qui doit être lu ») c’est-à-dire une vision dogmatique de l’histoire telle qu’elle doit être enseignée quoique totalement déconnectée des réalités locales.
La version gaullienne
Rappelons la version de la dissidence fort bien résumée par l’historien :
– Vichy a mis en place en Indochine une équipe à la dévotion de l’amiral Decoux ;
– celui-ci capitule devant les Japonais ;
– l’Indochine maréchaliste collabore avec les puissances de l’Axe sur les plans économique, culturel et militaire ;
– les Alliés combattent dans le Pacifique… sans le concours des Français d’Asie ;
– en plus d’être des exploiteurs, ces Français sont des collabos endoctrinés par la Révolution nationale ;
– la « dictature » de Decoux plonge l’Indochine dans les « années les plus sombres de son histoire » ;
– une nouvelle fois, Decoux capitule devant le coup de force nippon du 9 mars 1945.
Une mauvaise mais précieuse photographie témoigne de la présence de l’amiral Decoux à l’île d’Yeu, le 23 juillet 1959, jour anniversaire de la mort du Maréchal en 1951.
Fermez le ban !
Retournons-nous maintenant vers Paul Rignac qui remet les choses à l’endroit :
• Decoux a été appelé en remplacement du général Catroux jugé par Vichy, trop accommodant avec les Japonais ;
• par aucun traité, la France et son empire ne furent les « alliés » de Berlin et de Tokyo ;
• les Français furent les premiers à combattre et à mourir face aux « Japs » alors que les Américains restaient l’arme au pied en septembre 1940 ;
• le proconsulat de l’amiral fut l’une des périodes les plus foisonnantes de la colonisation dans tous les domaines ;
La Révolution nationale à l’heure indochinoise. Au pied de l’affiche, des paroles du Maréchal traduites en vietnamien.
• la fidélité de l’Indochine à l’autorité métropolitaine n’était pas forcément une adhésion à la Révolution nationale, de même que la volonté de résister aux Japonais n’était pas pour autant un ralliement au gaullisme ;
• par sa diplomatie et son sang-froid, Decoux a su (à part les toutes dernières semaines) épargner à l’Indochine les atrocités de la Guerre mondiale.
Ce qu’il fallait démontrer
Il est important de connaître ce que fut « le développement extraordinaire de l’Indochine pendant les cinq années Decoux ». Il faut savoir les motifs de « l’attitude calme des Indochinois pendant les années de guerre ». Il est utile de pouvoir démontrer que les Français d’Indochine tout comme les Chinois « ne sont pas restés les bras croisés en attendant d’être libérés (des Japonais) par les Alliés ». Autant de sujets maquillés par la désinformation à laquelle Paul Rignac s’attaque magistralement en deux cents pages, avec l’appui d’une bibliographie ouverte aux meilleurs de nos auteurs.
En queue de l’introduction à son travail, Paul Rignac précise : « En Indochine, l’épuration gaullienne inapproprié, injuste, dévastatrice et particulièrement stupide, fut une forme de suicide de la présence française dans la péninsule ». Ce qu’il fallait démontrer, l’est remarquablement.
Y. C.
Ouvrages du même historien
- Indochine, les mensonges de l’anticolonialisme, collection Contre-Enquête, Indo Éditions, 2007
- La Guerre d’Indochine en questions, collection Contre-Enquête, Indo Édifions, 2009, préface du général Guy Simon
- Une vie pour l’Indochine de Claude Guioneau, collection Portrait, Indo Éditions, 2012
- Présences Françaises outre-mer. Contribution sur la présence française en Indochine, sous la direction de Philippe Bonnichon, Pierre Geny et Jean Nemo. Académie des Sciences d’Outremer, Éditions Karthala, 2012


_________________________________________________________________________________

Association pour défendre la mémoire du maréchal Pétain (ADMP)

Philippe Pétain, maréchal de France, chef de l'État français


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire