Qui ne risque rien n'est rien… sur le chemin de Damas, alors que les opinions ont cédé face aux faits…
on ne le dit assez : un âge n'en chasse pas un autre, tous les âges qu'on a vécu coexistent à l’intérieur de soi, ils s'empilent, et l'un prend le dessus au hasard des circonstances.

mardi 21 mai 2013

Jour de Colère à Phnom Penh… Phnom Penh se souvient du génocide khmer rouge…




Tout comme les francs-maçons instigateurs de la Révolution française et de la Terreur, les Khmers rouges ont voulu changer l’homme… Un homme rebelle qui plutôt que de se plier aux injonctions maçonnes a massivement choisi le martyre… Et voilà que Vincent Peillon ose prétendre en rajouter, « la Révolution française n’est pas terminée » nous menace-t-il :
« … La révolution est un événement méta-historique, c'est-à-dire un événement religieux. La révolution implique l'oubli total de ce qui précède la révolution. Et donc l'école a un rôle fondamental, puisque l'école doit dépouiller l'enfant de toutes ses attaches pré-républicaines pour l'élever jusqu'à devenir citoyen. Et c'est bien une nouvelle naissance, une transsubstantiation qui opère dans l'école et par l'école, cette nouvelle église avec son nouveau clergé, sa nouvelle liturgie, ses nouvelles tables de la loi. »
Pol Pot n'a rien à envier en efficacité criminelle aux instigateurs de la Révolution française et de la Terreur, mais il  a au moins cet avantage sur nos francs-maçons, celui de la clarté et de la simplicité… Point d’alibi de l’école : « retour aux champs pour tous »… Ainsi se vida Phnom Penh… Pour les moines bouddhistes, tous ceux qui parlaient une langue étrangère ou tout simplement portaient des lunettes, il n’y eu pas même ce choix…

Cambodian students re-enact torture executed by the Khmer Rouge during their reign of terror in the 1970s to mark the annual "Day of Anger" at Choeung Ek,
a former Khmer Rouge "killing field" dotted with mass graves, Phnom Penh, Cambodia, Monday, May 20, 2013. Cambodian Buddhist monks, nuns,
civil servants, students attend the annual 'Day of Anger' event to remember the atrocities and killings committed under the Khmer Rouge's 1975-79 rule.
(AP Photo/Heng Sinith)


Ce 20 mai 2013, comme chaque année, Phnom Penh honorait ses martyrs … Jour de la colère… Day of Anger… Comme chaque année, à Choeung Ek l’ancien "killing field" des Khmers rouges les étudiants de l’école des Beaux Arts de Phnom Penh ont mis en scène les actes de torture et les crimes commis par les fidèles de Pol Pot…



Choeung Ek : L'arrivée au Mémorial


Choeung Ek : Le stupa (reliquaire)


Choeung Ek : À l'entrée du stupa


Choeung Ek : Bref aperçu sur les champs de fosses communes

Choeung Ek : Les reliques à l'intérieur du stupa



Choeung Ek : Quelques reliques de jeunes filles


Rappel de manifestation à Paris, le jeudi 23 mai à 19 h 30 devant le Grand Orient de France :

Manifestation du Printemps français devant le Grand Orient de France

Cette manifestation officielle du Printemps français devant le Grand Orient de France aura lieu jeudi 23 mai à 19 h 30. Il s'agit de protester contre les inspirateurs de la déconstruction et de l'embrigadement idéologique des enfants. Rendez-vous métro Cadet.

Chari’a et charabia de Vincent Peillon… Hallucinant…

Cambodians gather at 'Day of Anger' ceremony to mourn victims of genocidal Khmer Rouge regime

*       *
*

Rithy Panh : The Missing Image

Dans "L'Image manquante", Rithy Panh interroge les idéologies meurtrières



Rithy Panh n'a de cesse de revenir dans les killing fields de son Cambodge natal.

« Au milieu de la vie, l'enfance revient » déclare en préambule le texte à la première personne qu'il a écrit pour ce film autobiographique. À cinquante ans, le réalisateur peut enfin se souvenir de la sienne, brièvement joyeuse, mais brusquement interrompue lors de l'entrée des Khmers rouges dans Phnom Penh, le 17 avril 1975.

Cette invasion est la première image manquante : celle d'une capitale vidée de ses habitants, que l'on envoie en camps de rééducation. L'autre image manquante, est celle des parents et des frères et sœurs du réalisateur qui n'en sont pas revenus. Pour combler ce vide, Rithy Panh peuple son film de figurines de bois, qui par la puissance évocatrice de son texte, prennent vie dans leur immobilité éternelle. Les seules images d'archives de L'image manquante sont précisément du « cinéma », du mensonge, de la propagande : celle des Khmers.

L'évocation des épreuves qu'il a endurées, des horreurs dont il a été témoin, se fait sans excès d'emphase ni pathos. Rithy Panh est un témoin lucide et sage, mais jamais manipulateur. Il en profite néanmoins pour interpeller ceux qui à l'étranger se sont laissé aveugler par les discours de Pol Pot et sa clique ou qui ont ensuite cherché dans la culture bouddhiste une explication au fait que tout un peuple se soit laissé conduire à la mort : « quand on a faim, qu'on est fatigué, que l'on est déshumanisé, on ne se révolte pas » déclare calmement le narrateur.

Au-delà du cas spécifique et unique du Cambodge [unique ? : comment un Français pourrait oublier les Francs-maçons, leur Révolution française et leur Terreur !], Rithy Panh interroge toutes les idéologies meurtrières, tous les mécanismes de destruction méthodique de l'individu [cf. les ouvrages aujourd'hui signés Vincent Peillon !]. Encore une fois, son dispositif, fait de saynètes fixe avec des figurines inanimées est d'une remarquable efficacité. Comme s'il parvenait à redonner vie aux victimes invisibles et oubliées des bourreaux de S21 en amenant ceux-ci à répéter leurs gestes de tortures, Rithy Panh nous donne ici le sentiment d'être témoin de chaque scène, de chaque anecdote, de chaque mort dont l'enfant qu'il a été nous témoigne.

Magicien de la mémoire et du documentaire, Rithy Panh réussit le tour de force de nous rendre obsédante chacune des « images manquantes » qu'il a convoquées. Son cinéma est une déclaration de puissance contre tous les mensonges de l'Histoire, toutes les tentatives d'amnésie, toutes les propagandes – une leçon documentaire.




Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire